jeudi 28 janvier 2021

Galeries à Voiron et Grenoble en janvier 21 et atelier.

Multiples 21. Place à l’art. 
A vrai dire nous avons répondu à l’invitation de la galerie voironnaise surtout dans l’intention d’acheter une œuvre de Marjo Van der Lee que nous avions aperçue à la grange dîmière à Le Pin  http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/09/lmages-dete-2020-grenoble-le-pin.html 
Ses petits personnages émouvants ne nous ont pas déçus.
Nous savions que nous retrouverions notre voisin, Joël Bressand, dont nous sommes de fidèles clients. Le « glaneur » comme il aime se présenter est toujours aussi créatif, cette fois il donne vie avec un humour léger à des battoirs, sans tapage.
S’il est injuste de ne citer que quelques artistes sur les 21 qui présentent leurs travaux jusqu'à fin février 21, au 1 place Porte de La Buisse, pour une 6° exposition collective, Maurice Jayet, le résident du 111( au Pin) y est,  
Dans une ensemble aux productions soignées, variées, j’ai retenu les photographies d’Elizabeth Filezac de l’Etang aux apparitions mystérieuses.
Si certains de ces artistes locaux abusent parfois de trop de textes en n’osant pas laisser parler leurs sculptures ou leurs dessins, ceux-ci murmurent, jacassent, s’expriment très bien tout seuls, loin des bavardages qu’il vaut mieux laisser aux abords de l’art contemporain. 
Igor Bodoira a pris possession de la Galerie Hébert, rue Hébert, face au musée de la Résistance. Ses amples tableaux représentant de vastes friches industrielles ont besoin d’espace.
Il a transféré des photographies sur des papiers traditionnels coréens et cette rencontre originale fait de l’effet surtout quand des fleurs de lys trop explicites ne viennent pas perturber la dynamique des surfaces éclaboussées, incertaines.
Mais rien ne vaut la rencontre avec l’artiste, même si nous avons été très bien reçus dans les deux galeries précédentes. Ce fut le cas rue Bayard où Agnès Colrat a son atelier.
Nous avions déjà apprécié ses dessins réalisés lors du premier confinement « Fenêtre sur cour », vifs, sympas. Je regardais par la vitrine et me dit : «  elle a bien fait de garder le magasin qui était là avant dans son jus » quand elle descend pour ouvrir la porte et là je m’aperçois qu’il s’agit d’un trompe l’œil qu’elle avait réalisé à Bernin au château de la Veyriehttp://blog-de-guy.blogspot.com/search?q=Ch%C3%A2teau+de+la+Veyrie.
J’ai beau chercher mes mots dans le domaine de l’art plus que partout ailleurs, cette après midi là, j’ai eu la conviction qu’il arrive que l’on soit sûr que l’œuvre reflète la personnalité de l’artiste. Elle a déballé les tableaux d’une prochaine exposition dont je me garde de révéler la thématique car elle veut garder l’effet de surprise mais j’essaierai de me tenir au courant tant l’idée est féconde et les premières réalisations prometteuses.
J’ai beaucoup aimé, pour rester dans un univers des plus familiers, ses variantes autour d’un évier parfaitement dessiné qui laisse deviner des visages révélés à la "gratounette" dans les incrustations des poussières du temps.
Son travail d’un réalisme des plus classiques nous oblige à prendre le temps pour nous entrainer vers le rêve.
Et ses toiles pêchues qui reproduisent des poses pour des diapositives tapent à l’œil par leurs couleurs électriques et la vigueur de l’humanité de ses personnages, souvent des enfants dont le bonheur nous irradie. 
 

mercredi 27 janvier 2021

Le Creusot.

Il est temps après notre visite non prévue à Pommiers en Forez, 
de reprendre sans tergiverser la route pour Le Creusot.
Nous arrivons à l’office du tourisme juste avant la fermeture où une employée nous fournit un plan de la ville, quelques brochures.
Notre hébergement rue Jules Guesde est situé juste à côté, dans une rue où le stationnement ne pose aucun problème. Récupérer les clés s’avère plus difficile : personne pour nous accueillir, il faut les extirper d'une boîte à code que nous ne trouvons qu’après avoir appelé notre hôte. En haut des escaliers raides menant au 2ème étage, un petit studio tout neuf nous attend.
Nous commençons aussitôt notre découverte de la ville, en descendant vers la place Mitterrand.
Près de la mairie une esplanade où une plaque célèbre les droits de l’homme propose des transats  en bois au dessus d’un parking . Rapidement nous pouvons voir apparaître l’histoire de la ville
en longeant les usines Arcelor Mital  et en croisant de nombreuses statues d’Eugène Schneider. Il avait fait construire des maisons avec jardins pour ses ouvriers qui accédaient gratuitement aux soins médicaux et à l’école (l’école Schneider  recrute encore aujourd’hui  des jeunes pour des formations professionnelles en lycée, c’est le cas à Grenoble).
Même si la vue est belle, nous sommes déçus par le lieu dit La combe des mineurs atteinte en une quinzaine de minutes de montée à pied, il n’en reste que quelques maisons mitoyennes en briques parfois repeintes.
Les habitants, héritiers des locataires précédents, profitent de l’extérieur côté cour ou côté jardin et bavardent autour d’une bière. D’une maison s’échappent les cris inarticulés d’un vieillard. Des jardins semblent laissés à l’abandon. D’après ce qui nous croyons comprendre, certains serviraient aujourd’hui à des personnes en réinsertion.
Nous redescendons vers le centre en évitant la rue à cause de chiens agressifs. Nous marchons dans la zone industrielle, Un vieux bâtiment administratif en ruine voisine avec  des entreprises plus modernes puis on entre dans la zone commerciale.
« La brasserie de la gare » affiche complet en terrasse, aussi nous prolongeons notre marche jusqu’au « Fût-mets ». Là, nous sommes introduits dans une petite cour intérieure, insoupçonnable dans ce quartier d’immeubles populaires. Un tartare charolais ou un rizzoto aux cèpes arrosés de bière calment notre appétit tandis qu’à nos côtés un groupe de quatre personnes a opté pour la dégustation de différents whiskys et tapas.
Le lendemain,
après avoir apprécié la fraicheur de notre studio pourtant situé sous les toits, nous  nous préparons sans précipitation puisque  nous sommes proches du château de la Verrerie. 
Nous patientons dans son très vaste parc public  en attendant l’heure d’ouverture ; nous ne  poussons pas  jusqu’à la volière d’où nous parviennent le chant du coq et le cri du paon.
Par contre, nous apercevons le jardin à la française négligé avec des buis mal entretenus et les 2 fourneaux coniques si particuliers dans la cour.
- Le Château était au départ une manufacture royale de cristal et d’émaux appartenant à Marie-Antoinette. Le bâtiment en U et les 2 fours étaient destinés à héberger l’activité, à loger les ouvriers. Comme il n’existait aucun modèle de manufacture de cristal, l’architecte adopta la forme d’un château. Puis E. Schneider  acquit l’ensemble au XIX° siècle. Il transforma l’un des fours en théâtre utilisé pour distraire ses hôtes de marque.
Aujourd’hui, il est classé monument historique, reconverti en  musée de l’homme et de l’industrie.Il renferme :
- des représentations du Creusot à différentes époques, avant, pendant et après la création de la manufacture
- une exposition « citoyenneté » qui ne déclenche pas nos passions…
- des objets en cristal avec des explications sur le travail  et les évolutions techniques (en rapport avec la fonction première du château)
- des portraits et photos de  la dynastie Schneider, leurs vies, leurs familles et alliances, leurs malheurs
- Une ou deux pièces d’habitation meublées conservées.
Enfin, tout le rez-de chaussée est dédié à recevoir des maquettes de locomotives de toutes sortes, dont les progrès sont intimement liés aux fonderies.
Nous aurons eu le musée pour nous tout seuls lors de notre visite. Notre regret sera de ne pas pouvoir pénétrer dans le théâtre fermé (Covid responsable)
- Par contre, le pavillon de l’industrie  tout aussi désert  se visite, avec le prêt d’une tablette numérique. Des vidéos, des  explications, des informations, permettent
- de comprendre les maquettes et les procédés de travail à la mine ou à la forge,
- de voir  des  locomotives ainsi que des réalisations de pièces  industrielles récentes de haute technologie.
Et il est évident que sans la tablette, l’exposition qui tient dans une seule salle  aurait eu du mal à retenir notre attention aussi longtemps. 
Nous récupérons la voiture juste avant que la rue obstruée par une voiture et une camionnette de police, ne soit interdite à la circulation.
Puis nous dévions notre route vers Torcy, au Sud Est, nous voulons voir l’ancien marteau pilon érigé fièrement au milieu d’un rond-point. Nous en profitons pour manger un sandwich rosette cornichons dans un "Marie Blachère" à proximité, équipé d’une salle nickel et  réfrigérée à la disposition des consommateurs.
.... Petit ajout pour compléter le commentaire:


mardi 26 janvier 2021

Emerveillements. Sandrine Kao.

Si loin du monde bruyant, cet album, entre sagesse de l’enfance et effacement du grand âge, recueille toute la douceur humaine en mettant en scénettes un petit chien, à moins que ce ne soit un cochon d’inde, en tous cas un petit personnage élémentaire tout rond aux traits fins. 
«  Dans tout rêve sommeille une douce part de réel. » 
Sur fond de Fujiyama, il y a toujours un oiseau dans un coin de vignette, une branche de cerisier, et les questions les plus sérieuses se résolvent gentiment le temps d’une page grand format : « traces », « un pas de plus », « le jour se lève »… « émerveillement ». 
« Un jour incertain, on se réveille. Aujourd’hui semble pareil qu’hier. Pourtant quelque chose dans l’air nous dit le contraire. On sort. Tout est là : le ciel, ses nuages, les oiseaux qui chantent, les branches nues des arbres. Tout est là, mais tout est différent. Quel ravissement ! » 
Certains n’y verront qu’une mièvrerie pâle aux phrases gouvernées par le « on », je suis de ceux qui apprécient parfois les tisanes et la simplicité pour mieux savourer les breuvages qui arrachent la gueule et les tragédies glauques.
Cette parenthèse mentholée d’images inspirées par une nature épurée, n'est pas troublée par les mots doux qui en appellent à l’essentiel de notre rapport au monde. 

lundi 25 janvier 2021

Soit dit en passant. Woody Allen.

« Il y a une jeune femme à qui j’ai demandé de m’épouser, elle s’appelle Soon-Yi, et par bonheur elle a accepté, mais cette histoire-là viendra plus tard et en recèle une autre. Soit dit entre parenthèses, j’espère que ce n’est pas la raison pour laquelle vous avez acheté ce livre. »
 
Mais bien sûr que si ! Pour la même raison qui a conduit Allan Stewart Konigsberg, dit Woody Allen à s’épancher sur 536 pages et pour retrouver aussi cet humour multipliant les dimensions de nos compréhensions, aujourd'hui menacé en particulier dans son pays où la publication de son livre a été entravée. 
« Tout ce que je réclame, c'est qu'on disperse mes cendres à proximité d'une pharmacie. » 
La première partie évoque son enfance puis comment il est devenu un cinéaste fécond mais  n’a pas la saveur de ses allusions cinématographiques lorsque la légèreté donne de la profondeur à la gravité.  
« Illettré et peu soucieux d’érudition, j’ai grandi comme un prototype de limaçon planté devant la télévision, canette de bière à la main, match de foot à plein volume, la page centrale de Playboy punaisée au mur, un barbare arborant la veste en tweed à coudières d’un professeur d’Oxford. »
L’auteur n’a jamais manqué de se mettre en scène, pourtant la construction est quelque peu répétitive d’autant plus qu’il faut attendre pour que soit abordée « l’affaire » qui a brouillé son image aux yeux des cinéphiles, et bien qu’il semble serein, a noirci une carrière proche de son terme. La désinvolture du titre souligne bien entendu tout son contraire : les étincelles du bûcher ont déjà goût de cendre.
Le récit détaillé du différend vis à vis de Mia Farrow et  de deux de ses enfants est convainquant, illustrant les dégâts de la  « cancel culture » (culture du bannissement) aggravés par un conformisme aux réflexes s’apparentant au maccarthysme.
« Et puis, être misanthrope, ça a du bon…les gens ne vous déçoivent jamais. »

 

dimanche 24 janvier 2021

Travaux sur la N89. Murat.

J’avais appris à aimer l’Auvergnat 
et ce titre datant de 2017 appelait à des retrouvailles du côté de Clermont-Ferrand où passe la N89,  mais il s’agit plutôt de travaux musicaux expérimentaux.
Sous une pochette aux couleurs rappelant les maillots des cyclistes de « La vie Claire », les musiques évoquent les travaux de l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (IRCAM) jadis à la pointe de la modernité, donc présentement démodées.
Si « Feignasse, radasse connasse pétasse » de « Dis le le » accroche l’oreille,
parmi les quatorze chansons présentées en un fil continu qui peut séduire ou agacer, 
nous ne pouvons pas dire que nous n’avons pas été avertis dès le début : 
« Cette fois «  Les pensées de Pascal » je m’en fous. » 
Les clips n’éclairent pas davantage la nuit électro et dans le morceau qui donne le titre de l’album, il confirme :  
« J’aime pas le travail ». 
Dans « Alco » :  
« Je crois bien que cette fois ce sera le (bip) de l’angevine. » Quelle audace !
Je préfère en conclusion dans la « Chanson de Sade » : 
« Le temps emporte nos souvenirs super sapés »
 Quand « La vie me va » : 
« En balade viens partons en balade partons viens partons en balade 
En balade là-haut sur la montagne » C’est là qu’il me va. 
« Quel est le problème Moïse ? »: 
« T’aime plus la musique Vercingectéro. »  
C’est donc ça ?
Alors quelques métaphores feront l’affaire dans « Coltrane » pour la touche jazz : 
« Pris dans le givre du temps essuie-glace. » 
Et des réitérations dans « Garçon »:  
« Aime moi ceci aime moi cela » 
ou dans « Le chat » :
« N’ouvre pas n’ouvre pas ».

 

samedi 23 janvier 2021

Yoga. Emmanuel Carrère.

J’allais écrire : « je viens de faire avec cet auteur un voyage beau et tranquille » 
et c’est vrai, alors qu’il est question de dépression sévère avec électrochocs, une « autobiographie psychiatrique », de migrants à Léros, de la mort de Bernard Maris dans les locaux de Charlie hebdo. 
Au départ il devait s’agir d’un « essai subtil et souriant sur le yoga ».
« Le yoga dit que nous sommes autre chose que notre petit moi confus, fragmenté, apeuré, et qu’à cette autre chose, nous pouvons accéder. »
Les chapitres sont courts et montent en puissance, le maître écrivain sait y faire. 
Nous sommes concernés comme Sacha, un de ses personnages, chef de la police dans un village russe, qui visionne la cassette mettant en scène son histoire tragique montée en parallèle avec un douloureux épisode personnel du célèbre auteur français : 
«  C’est bien. Tu n’es pas seulement venu prendre notre malheur : tu as apporté le tien. » 
Nous pouvons éprouver le plaisir de la lenteur qu’il nous laisse entrevoir dans ses moments d’exploration intérieure, que nous partageons intimement grâce à sa sincérité, son humour. 
«  Ce que je devrais faire, moi, c’est traquer les phrases qui commencent par « je ». Difficile ? Hors de portée ? Gros dossier. » « Je » nous concerne.
Ivresse, amour fou, sagesse, vie littéraire parisienne et solitude, scrupuleux compte rendus et rapports psychiatriques : un magnifique roman, fort et limpide. 
« Au cœur de cette passion, je ne voulais pas voir qu’elles étaient déjà là, en embuscade, la dépression et la folie. Je ne voulais pas entendre ce proverbe si cruellement vrai : 
« Qui a deux femmes perd son âme, qui a deux maisons perd la raison. » 
Il est question de courage et d’honnêteté: 
«   … si c’est du courage, c’est le courage du général Massu quand il s’applique à lui-même la gégène. Comme lui j’arrête quand je veux, je dis et tais ce que je veux… »

 

vendredi 22 janvier 2021

Grincements .

En essayant de me tenir au courant de l’actualité, j’ai l’impression d’être dans une séquence qui avait servi de générique à l’émission « Cinéma/cinémas » avec un personnage d’« Alphaville » de Godard, ouvrant les portes d'un hôtel les unes après les autres pour les refermer aussitôt. Que cherchait-il ? Que voyait-il ?
En 2021, on peut imaginer une chambre : « crise sociale », une « crise sanitaire », une autre « crise morale » ou « culturelle », « financière », « écologique »…
Ce n’est qu’en se détournant de ces putains d’écrans pour apercevoir le regard plein de confiance d’un enfant, que celui-ci pourrait nous obliger à ne pas nous enfouir dans les lointains, et à le regarder dans les yeux. Les masques devant la bouche conduisent à scruter le haut des visages.
Les réseaux sociaux, que je compulse trop, m’accablent et accusent nos contradictions.
Plus personne ne prétend donner de leçons - surtout pas les profs - mais chacun délivre ses prescriptions sans filtre de « laissons mourir les vieux ! » à « obligeons tout le monde à se vacciner ! » et surtout « j'fais ce que j'veux! »
Et bien sûr toujours « no no l’état » pour certains alors qu'ils attendent tout de « nounou l’état ».
Le journal « Le Monde » jadis référence de papier, se garde désormais d’apparaître comme tel aujourd’hui. Ses critiques à l’égard des GAFAM trop indulgents face à des contenus discutables ne pèsent pas dans la mesure où aucun modérateur ne semble intervenir pour écarter les commentaires hors sujet qui abondent autour de ses propres publications « putaclics » sur Facebook. Le courage n’est plus une vertu tendance, alors il est demandé aux autres d’agir afin de les critiquer ensuite, mais hors de question d’intervenir dans son aire de responsabilité. Twitter et consorts se sont gavés avec Trump, ils sont plus qu’inconvenants lorsqu'ils s'érigent en moralisateurs de la dernière heure au moment où le fou est out.
Il est commun de constater que la COVID a accentué des traits esquissés avant la pandémie : égoïsme, étroitesse d’esprit, arrogance, grossièreté tiennent le crachoir. Au pays où les corvidés parlent aux bovidés, les covidés broient du noir et éclaboussent  les alentours de leur encre sombre. 
Les médias montreurs de lune en prennent plein les dents quand ils se mettent l’index dans l’œil en surévaluant par exemple le nombre de français hostiles à la vaccination. Des prophéties auto réalisatrices pour avant hier sont pourtant déversées sur les plateaux où les nuances et la complexité n’ont pas bonne presse.
Me voilà à geindre sur l’époque tout en regrettant que mes semblables exagèrent à se poser sans cesse en victimes. La séquence « pauvre teuffeur » est en voie d’être supplantée par les remontés en neige de la mécanique.
Les contrariétés du quotidien en temps de pandémie ne disparaissent pas lorsqu’on en cause. Nos mots reproduisant « ad nauseam » la fameuse tendance caractéristique de la gauche en particulier; sûre dans ses analyses mais pusillanime dans ses actions.
Alors quand l'atrabilaire devient trop visible, Victor Hugo donne des alibis:
« Quand les vieillards croient gémir sur leur temps, ils se trompent ; ils ne gémissent que sur leur âge. » 
Cependant je penserais garder un peu de dignité en n’acquiesçant pas à toutes les facilités juvéniles qu’absolvent d’abord les démagogues à l’âge du barbon.  
« La vieillesse ne devient médiocre que lorsqu’elle prend des airs de jeunesse »  
Hermann Hesse.
………..
Ci-dessus le dessin provient de « Courrier international » 
et ci dessous le dernier dessin de Xavier Gorce pour « Le Monde » qui n'a pas défendu son collaborateur.