mardi 2 avril 2024

Une éducation orientale. Charles Berberian.

Lors de la fête du livre de Bron, j’ai fait dédicacer l’album pour une amie libanaise, par celui que j’imaginais être le plus parisien des dessinateurs de Paris.
L’élégant auteur né en 1959 à Bagdad, comme d'autres parisiens d’aujourd’hui, ne connaît plus l’accent titi d’Audiard, mais celui de la banlieue mondialisée.
Le confinement de 2020, en France, lui remet en mémoire le couloir et la cave de 1975 à Beyrouth, sans dramatisation spectaculaire, alors que « Le passé est douloureux et l'avenir fait peur » entre les explosions d’alors et celle du port de 2022.
Sa mère était d’origine grecque, son père arménien, il revient dans la capitale d’un pays jeune, quittée à 16 ans au début de la guerre civile dont il retrace ces années là, par différentes techniques.
Sa grand- mère est un repère important dans cette famille comme son frère Alain de six ans son ainé, son modèle et son gentil tourmenteur, le cinéaste de « La cité de la peur » disparu en 2017.
Si le récit n’est pas aussi « ligne claire » que  « L’Arabe du futur » de Riad Sattouf   
la sincérité, la simplicité qui n’évacuent pas les fragilités de la mémoire, la diversité des traits, rendent ces 120 pages attachantes.

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