Lors de la fête du livre de Bron, j’ai fait dédicacer l’album
pour une amie libanaise, par celui que j’imaginais être le plus parisien des
dessinateurs de Paris.
L’élégant auteur né en 1959 à Bagdad, comme d'autres parisiens
d’aujourd’hui, ne connaît plus l’accent titi d’Audiard, mais celui de la
banlieue mondialisée.
Le confinement de 2020, en France, lui remet en mémoire le
couloir et la cave de 1975 à Beyrouth, sans dramatisation spectaculaire, alors
que « Le passé est douloureux et
l'avenir fait peur » entre les explosions d’alors et celle du port de
2022.
Sa mère était d’origine grecque, son père arménien, il
revient dans la capitale d’un pays jeune, quittée à 16 ans au début de la
guerre civile dont il retrace ces années là, par différentes techniques.
Sa grand- mère est un repère important dans cette famille
comme son frère Alain de six ans son ainé, son modèle et son gentil
tourmenteur, le cinéaste de « La cité de la peur » disparu en 2017.
Si le récit n’est pas aussi « ligne claire »
que « L’Arabe du futur » de
Riad Sattouf
la sincérité, la simplicité qui n’évacuent pas les
fragilités de la mémoire, la diversité des traits, rendent ces 120 pages
attachantes.
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