ou aux surlignages fluorescents sur ciels bariolés qui
enchantent les festivals ?
Ces 280 pages aux traits enfantins décrivent une
réalité masquée souvent par les trafics, les violences, les silences, le
communautarisme minant notre société.
Alors le récit coloré de la résistance à la démolition d’une
MJC peut nous faire croire aux bonnes volontés, à la solidarité entre
générations.
« Ils veulent formater le break, comment
tu peux accepter ça ?
On danse parce qu’on
est libres, nous. »
Des postures de danseurs de hip hop qui préfèrent se
produire sur un bout de lino dans la boue d’un chantier plutôt que dans des
salles neuves mises à leur disposition semblent bien infantiles.
L’histoire
du passage vers l’âge adulte, chaotique, et bien que pas assez développée à mon
goût, représente le versant le plus intéressant de cet album candide.
Ce n'est pas souvent qu'on n'est pas d'accord, Guy, (de mon point de vue) mais je comprends les danseurs qui préfèrent se produire sur un bout de lino dans la boue d'un chantier plutôt que dans les salles neuves.
RépondreSupprimerJe vois autour de moi de grandes tensions dans la démarcation "dedans/dehors", et partout. Danser dans les salles mises à disposition, c'est à la fois rentrer dans l'institution, et se mettre sous un toit. C'est... beaucoup. Alors, tu dis que la révolte est infantile. Peut-être. Mais je constate qu'à passer trop de temps avec un toit au-dessus de la tête on devient... un autre. Alors, comment on va faire pour voir le ciel, puisque l'Homme est quasiment le seul animal à pouvoir bien regarder le ciel ? (J'ai déjà dit ici que je ne suis pas sûre que les oiseaux regardent le ciel tant que ça, et puis, de toute façon, ils ne le voient pas comme nous, je crois.)
Mais tu me connais maintenant. Je ne crois pas tant que ça à l'âge adulte, et surtout pas que l'adultitude est un état qu'on atteint comme le Nirvana, après une initiation qui rendrait impossible tout retour en arrière, ou tout déplacement. Des fois, même, je crois plutôt à l'adultite qu'autre chose. Très indigeste, l'adultite...