mercredi 10 avril 2024

Nougaro. Michèle Burkey Quartet.

Lors d'un concert chez des voisins mettant la poésie en bout de promenade, il fait bon retrouver rythmes et paroles du « mosicien » disparu il y a vingt ans.
Alors reviennent en mémoire, des éclairs réconciliés : 
« Quand le jazz dit "go, men"
La java dit " go, hommes" »
 
des facéties généreuses : 
« Armstrong, un jour, tôt ou tard,
On n'est que des os...
Est ce que les tiens seront noirs ?
Ce serait rigolo »
 
Sur des musiques joyeuses, les lendemains chantaient : 
« Bientôt, bientôt,
Les oiseaux, les jardins, les cascades.
Bientôt, bientôt,
Le soleil dansera, camarade. »
 
Le rêve était à portée de mains : 
« Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Moi je me fais du cinéma
Sans pognon et sans caméra
Bardot peut partir en vacances
Ma vedette c'est toujours toi »
 
Que deviennent  les espérances fraternelles et  les émotions amoureuses 
dans un monde qui court à sa perte ?
« À la place où il y avait
Une ville qui battait
Comme un cœur prodigieux
Une fille dont les yeux
Etaient pleins du soleil de mai »
 
Pourtant la ville rose émerveille toujours : 
« L'église Saint Sernin illumine le soir
D'une fleur de corail que le soleil arrose »
 
Les piliers du jazz ont inspiré ses musiques (Shorter, Ardeley, Brubeck, …),
les Brésiliens les plus grands (Baden Powell, Buarque, Gil…) et Simone pour l’Afrique.
De retour de New York, il s’était refait une santé qui nous galvanise encore : 
« Dès l'aérogare
J'ai senti le choc
Un souffle barbare
Un remous hard rock »
 
Renaud n’est plus très frais, mais Souchon repart en tournée à 80 ans.
Les amoureux des mots parfaitement articulés et des notes en fête, sont reconnaissants envers les artistes, qui avec passion, nous font réviser les anciens, en circuit court. 

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