mercredi 1 janvier 2025

Almanach dauphinois 2025.

Tel qu’en lui-même, le marqueur annuel du temps ne change guère, sauf la rubrique des centenaires qui tient de plus en plus de place avec de courts récits de vies heureuses : 
«  Je monte toujours les escaliers sans difficulté - ah si, tout de même il faut que je me tienne à la rampe maintenant. »
Elle s’était cassé le col du fémur, il y a deux ans. 
Il y a toujours une colonne pour noter la date de l’arrivée de la première hirondelle et autres phénomènes naturels récurrents.
Les néo-ruraux suivront le conseil : 
« En janvier, fumer le pied des arbres »
 mais avec le dérèglement climatique peut-on se fier aux dictons ?  : 
«  Noël herbeux, Pâques teigneux » 
Alors que bien de sentences restent vraies : 
« même tordu, le bois fait le feu droit. » 
Les lunaisons sont précisément répertoriées en regard du zodiaque où  
« la présence de la lune dans les signes de terre -Taureau, Vierge et Capricorne - agirait avec bénéfice sur les légumes poussant dans la terre : carottes, céleris, asperges… » 
Les nouvelles de l’Isère, de la Drôme et des Hautes Alpes sont répertoriées du premier juillet 2023 au 30 juin 2024 avec  
« des grêlons gros comme des balles de tennis le 12 juillet à Grenoble ».
Qui se rappelle des 100 000 personnes déplacées en Azerbaïdjan en septembre ?
Et que Jacques Julliard et Robert Budzinski nous ont quittés cette année.
Une météo qui a soufflé le froid et le chaud est un sujet central. Le réchauffement planétaire permet la prolifération des scolytes qui ravagent les épicéas et ceux-ci en stress hydrique ne peuvent se défendre alors que les insectes commençant plus tôt leur cycle de reproduction, apparaissent trois fois dans l’année au lieu de deux.
Sont rappelées les vertus de « l’eau de vie » qui servait à guérir tous les maux des bêtes et des gens avec un rappel en tout petits caractères qu’il ne faudrait quand même pas abuser.
La gnôle n’est pas reconnue au patrimoine de l’UNESCO comme la transhumance.
Les bouilleurs de cru dont on aurait pu croire à l’extinction ont obtenu l’exonération de tout impôt sur les 50 premiers litres tirés de l’alambic : le recouvrement de cette « accise » revenait plus cher qu’elle ne rapportait à l’état.
Le bestiaire de cette année est consacré au coq de bruyère et au gypaète barbu 
et l’herbier à l’onagre dite aussi « herbe aux ânes, primevère du soir ou jambon du jardinier ». 
La pomme transparente de Croncels est la variété locale mise en évidence.
Le hameau du Saugey de la commune de Brangues où se trouvait autrefois un pénitencier constitue une enclave iséroise dans l’Ain suite aux déplacements anciens du cours du Rhône.
Mémé Alice indique comment beurrer une biscotte sans la casser et autres astuces.  
La poêlée de coing fait partie des recettes proposées.
Les expressions dauphinoises sont toujours plaisantes : 
« combien ça te fait ? », « embringuer » voire le rare « margotter » en terrain boueux.
L’entreprise qui fabriquait à Sillans les skis Dynamic a connu son âge d’or dans les années 60 avec les VR 7 (verre / résine, 7 pour les années de développement).
La marque de doudounes Monclar doit son nom à la ville d’origine de ses inventeurs, Monestier de Clermont.
La commune d’Abriès-Ristolas dans le Queyras a les honneurs de la revue annuelle.
Les 380 habitants qui vivent toute l’année au pied du mont Viso de l’autre côté de la frontière avec l’Italie voient leur nombre multiplié par dix en été avec les touristes et les natifs attachés à leur beau pays. Il n’y a plus qu’un éleveur de moutons.
La pastorale des santons à Crest fait revivre en version provençale la nativité :  
«  Moi je suis l’ange Boufaréou. Ils m’ont appelé comme ça à cause des grosses joues que j’ai fini par attraper à force de jouer de la trompette chaque fois que le bon Dieu est content. » 
Les histoires de Fafois font partie du patrimoine : 
« - Comment je ne suis pas dans le train qui va à Lyon ? s’exclame le passager assis en face de Fafois.
- Non monsieur, Lyon est derrière vous.
- Eh bien dans ce cas, échangeons nos places. » 
Une mule appelée Mourette n’est pas un personnage secondaire dans le conte où Phrasie et  Siffroy se rencontrent.
« Tristan à l’auberge dressa les accords, et gagna la cravate qu’il est d’usage de donner à ceux par qui ont été manigancés les mariages. »
Deux histoires traduites du patois ne manquent pas de pittoresque : 
« Et moutron dadolin qu’embétâve déjà
D’avei tan boligâ son pronô din son crâno. »
« Et notre nigaud qu’embêtait déjà
D’avoir tant remué son discours dans son crâne. » 
Mais d’un bout à l’autre de la province souvent langue varie : une personne maladroite à Tullins était dite « in gôche » et « un tébi » à la chapelle en Valgaudemar. 
La tour Perret une autre centenaire  verra la fin de sa restauration pour l’anniversaire de son édification à l’occasion de l’exposition internationale de la houille blanche et du tourisme en 1925.

mardi 31 décembre 2024

Didier, la 5°roue du tracteur. Ravard et Rabaté.

Avec Rabaté au scénario on est rassuré, et le dessin est à l’avenant. 
La situation paysanne peut fournir de noirs scénarios, ici le sort d’un célibataire dont « les mains ont caressé plus de pis que de seins » est traité avec humour et indulgence dans des couleurs pastels.
« On fait le plus beau métier du monde et pourtant c'est dans notre branche qu'il y a le plus de suicides ! Deux l'année dernière, rien que sur le canton ! Et je parle pas des faillites ! On vend à perte... Les banques nous saignent... Les crédits nous étranglent ! Mais c'est pas grave ! On continue à faire la fête !!
- Et alors, merde ! Laisse-nous nous amuser entre deux enterrements !!
- C'est vrai !! Tu nous saoules ! »
 
Pourtant une vente aux enchères du matériel agricole d’une ferme tombée en faillite est dramatique, quand me revient l’un de mes premiers souvenirs d’enfance m’extirpant de la candeur. Mais cet évènement est traité avec retenue.
La recherche du grand amour sur Internet mêle la poésie et la truculence.
La vie quotidienne souvent irriguée de « rosé pour faire la transition entre le blanc et le rouge » sourit lorsqu’un oiseau se pose sur le rebord de la fenêtre.
L’arbre garni de flacons laisse espérer quelques belles poires destinées à l’eau de vie.

lundi 30 décembre 2024

My Sunshine. Hiroshi Okuyama.

Mes petits enfants étaient conviés (condamnés) à voir ce film d’apprentissage où la douceur d’un moment de grâce que la neige emmitoufle échappe à la mièvrerie. 
Des conformismes amers réapparaissent quand revient le printemps.  
Nino 11ans : J’ai bien aimé ce film car j’aime beaucoup le patin à glace.Un garçon a des problèmes de diction comme son père, il a du mal à prononcer le début des mots. L’été, il fait du baseball et l’hiver du hockey sur glace mais un jour il tombe amoureux d’une fille qui fait du patinage artistique et il commence à pratiquer la danse en simple et après en duo … 
Trois points de suspension comme à la fin du film pour que chacun invente une suite.
Mia 13 ans : J’ai aimé ce film avec de jolies couleurs et des personnages touchants et complexes chacun à leur façon. Je n’ai pas trop aimé la fin parce que leur entraineur qui était très attaché à Takuya, le personnage principal, s’en va, vu qu’il n’a plus d’élèves. Je trouve ça dommage car il avait créé un lien particulier avec le jeune garçon. La jeune fille dont Takuya était amoureux a également arrêté de s’entrainer avec eux.J’ai adoré les moments ou les deux adolescents patinent, tous les deux, en harmonie.Ces moments sont un peu magiques et les jeux de lumières sont très beaux.

samedi 28 décembre 2024

Romans 2024.

Loving Frank. Nancy Horan.
Les yeux de Mona. Thomas Schlesser. 
La papeterie Tsubaki. Ogawa Ito.
Eugénie Grandet. Balzac.
Rencontres avec des animaux extraordinaires. Andrés Cota Hiriart.
Pour Mia (13 ans):
L'effet boule de neige.
Before.
Mille baisers pour un garçon.
Quand je suis toi et que tu es moi.  
Ma vie selon moi (1 jusqu'au 12)
Pour Nino ( 11 ans):
Tom Gate
Romulus et Rémus les fils de la louve
Simbad le marin
Ariane et le minotaure
Kamo agence Babel