est bien plus explicite en une planche que dans ce dialogue
qui tient trop de place parmi 150 pages dans lesquelles le vieux monsieur tente surtout d’échapper
aux phrases définitives: 
« amitiés sincères :
pléonasme ou oxymore ? »
Il sait que nos prétentions, notre vanité rendent difficile
ce lien rare et précieux, fragile.
 «Rien n’est facile en amitié. Il faut de la discrétion, de la pudeur,
de la fidélité».
2015 dans la fureur est passé, il devient plus difficile de
croire à l’innocence, aux connivences,
dans l’air léger des squares où des messieurs se saluent en soulevant leur chapeau,
sur les plages où les chiens batifolent,
dans les pavillons en meulière quand la complicité accompagne la pudeur.
dans l’air léger des squares où des messieurs se saluent en soulevant leur chapeau,
sur les plages où les chiens batifolent,
dans les pavillons en meulière quand la complicité accompagne la pudeur.
Impossible Facebook : 
« Plein d’amis, trop
d’amis, c’est suspect, non ? »
A une terrasse une dame se rassure :
« Je ne me laisse
pas abattre, je me dis : « j’ai des amis ». Je leur téléphone et
je tombe sur leurs répondeurs. Le lendemain, je me dis : j’ai des amis et
en plus ils ont des répondeurs » 
Il s’agit surtout de solitude et d’un décalage par rapport
au présent, loin de toute poésie. 
Les dessins rassemblés sur le thème de la complicité, de
l’harmonie, de la confiance, valent souvent par leur ironie. Les plus parlants
sont sans parole, comme ces copines sur leur vélo qui papotent au carrefour ou
se tirent la bourre sous les platanes. 
Et quand à la sortie d’un restaurant, le cigare à la main,
un des convives conclut alors qu’un troisième a tourné le dos : 
« Délicieux
déjeuner, un peu long. Sa culture peut paraitre séduisante mais toutes ces
anecdotes, ses citations, je te les retrouve en cinq minutes sur
internet. »
 C’est que le monde a
changé.
 

 







