mardi 5 janvier 2016

Sincères amitiés. Sempé.

Le dessinateur culte s’entretient avec Marc Lecarpentier ancien patron de Télérama, mais la délicatesse de celui que je porte au plus haut
est bien plus explicite en une planche que dans ce dialogue qui tient trop de place parmi 150 pages dans lesquelles le vieux monsieur tente surtout d’échapper aux phrases définitives:
« amitiés sincères : pléonasme ou oxymore ? »
Il sait que nos prétentions, notre vanité rendent difficile ce lien rare et précieux, fragile.
 «Rien n’est facile en amitié. Il faut de la discrétion, de la pudeur, de la fidélité».
2015 dans la fureur est passé, il devient plus difficile de croire à l’innocence, aux connivences,
dans l’air léger des squares où des messieurs se saluent en soulevant leur chapeau,
sur les plages où les chiens batifolent,
dans les pavillons en meulière quand la complicité accompagne la pudeur.
Impossible Facebook :
« Plein d’amis, trop d’amis, c’est suspect, non ? »
A une terrasse une dame se rassure :
« Je ne me laisse pas abattre, je me dis : « j’ai des amis ». Je leur téléphone et je tombe sur leurs répondeurs. Le lendemain, je me dis : j’ai des amis et en plus ils ont des répondeurs »
Il s’agit surtout de solitude et d’un décalage par rapport au présent, loin de toute poésie.
Les dessins rassemblés sur le thème de la complicité, de l’harmonie, de la confiance, valent souvent par leur ironie. Les plus parlants sont sans parole, comme ces copines sur leur vélo qui papotent au carrefour ou se tirent la bourre sous les platanes.
Et quand à la sortie d’un restaurant, le cigare à la main, un des convives conclut alors qu’un troisième a tourné le dos :
« Délicieux déjeuner, un peu long. Sa culture peut paraitre séduisante mais toutes ces anecdotes, ses citations, je te les retrouve en cinq minutes sur internet. »
 C’est que le monde a changé.

lundi 4 janvier 2016

Pauline s’arrache. Emilie Brisavoine


Montage efficace d’une histoire familiale où chacun en « faisant son cinéma » met en évidence violences et mensonges, dextérité verbale et balourdises, gravité et n’importe quoi…
Cette famille atypique révèle de nouvelles normes dans les rapports contemporains où l’amour s’expose dans les moments festifs et s’oublie dans la durée.
Les couples tiennent par leurs affrontements ; les adultes par intermittence sont à la fois lestés et boostés par leur enfance prolongée.

samedi 2 janvier 2016

Roman en 2015 :

Non pas dix, ni cinq, un roman de l’année, je n’en dis pas d’autres :
Réparer les vivants. Maylis de Kerangal.
Pour la confiance qu’elle nous redonne dans notre société avec un style palpitant.

vendredi 1 janvier 2016

La bonne année.

« Je ne prendrai pas de calendrier cette année, car j'ai été très mécontent de celui de l'année dernière ! » Alphonse Allais
De toutes façons, par chez nous, le facteur ne passe plus pour les calendriers.
Bonne année à venir. 2016.

jeudi 31 décembre 2015

Essais 2015.

Je retiens de toutes ces pages qui m’ont extrait quelques fois des amoncellements de magazines.
La barbarie douce. Jean Pierre Le Goff. Livre prémonitoire.
La fin du village. Jean Pierre Le Goff. Encore lui, dans une fresque passionnante.
La France périphérique. Christophe Guilluy. Voilà pourquoi Marianne est patraque.
L’erreur de calcul. Régis Debray. Il n’y a pas que les chiffres dans la vie.
Que reste-t-il de l’occident ? Régis Debray Renaud Girard. Encore lui.  
http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/01/que-reste-t-il-de-loccident-regis.html

mercredi 30 décembre 2015