vendredi 27 février 2009
On n’y voit rien. Daniel Arasse
Je n’avais pas compris pourquoi dans l’édition de poche, le tableau de Picasso « les Ménines » figurait sur la couverture d’un livre consacré à Bruegel, au Titien , au Tintoret ; et puis lors du dernier chapitre où Daniel Arasse détaille à son tour les Ménines de Vélasquez, l’explication arrive avec évidence. A partir d’une image, chacun compose à sa manière une interprétation qui recrée l’original. Si certains discours peuvent obscurcir notre vue, cet ouvrage d’un spécialiste de la renaissance italienne nous aide. A la façon d’un magicien qui gagne encore plus de notre admiration en dévoilant ses tours, il nous conduit avec humour « Marie-Madeleine, la putain tombée en sainte » et son érudition nous semble accessible. Dans les musées j’évitais les étages consacrés aux peintures mythologiques car je n’avais pas assez de références ; désormais, j’essaierai d’y porter plus d’attention. Ces tableaux tellement bavards me semblaient muets. La sophistication des symboles, les intentions des peintres peuvent entraîner des sur interprétations mais ces exercices appliqués par exemple à l’interprétation de la présence d’un escargot dans une scène de la visitation, nous amènent à apprendre à débusquer sous les évidences du quotidien, un sens profond.
jeudi 26 février 2009
Jean Achard
D’avoir laissé son nom à un lieu dans notre chef lieu de département, le natif de Sassenage a émoussé peut être de sa faculté à se laisser découvrir. La place aurait pris la place de l’artiste qui fera école à Proveysieux. Le musée Hébert à La Tronche convient bien à ces peintures assez classiques d’une campagne idéalisée, où les artistes commençaient à venir sur le champ. Nous pouvons voir d’autres tableaux que ceux qui sont installés au Musée de Grenoble. Paysages de montagne mais aussi de Normandie ou d’Egypte où il rejoint des Saint Simoniens expatriés là bas. Pour l’anecdote, nous sommes surpris à l’étage par des dessins des uniformes de ces adeptes du philosophe socialiste qui rêvaient de la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme. Entrée gratuite et photographies sans flash autorisées.
mercredi 25 février 2009
« The » langue étrangère. Faire classe # 22
« Depuis la toute première enfance, l’enfant devrait avoir deux langues, ce qui rend impossible une certaine étroitesse d’âme, un certain dédain pour autrui. Mais c’est un idéal, une utopie. » G. Steiner.
Je glisse cette petite pastille de Steiner pour aérer une réflexion qui risque d’être plombée par des insuffisances personnelles tenaces. Un des charmes de notre métier réside bien dans la diversité des centres d’intérêt. Mais ajouter la cornemuse aux divers instruments de l’homme orchestre, ça use la mule.
Le débat sur l’apprentissage d’une langue étrangère à l’école s’est accéléré après la bonne fortune du linguiste Claude Hagège à "Apostrophe", quand les prescripteurs n’étaient ni Ruquier (ha ! Ha !) ni Ardisson (hin ! hin !). Sa conviction s’était avérée tellement communicative qu’il fut approuvé par tous et même la machine éducation nationale, promptement, se bougea : nominations avec profil, stages, assistants…pour des résultats me semble-t-il anodins.
Mon échantillon de profs d’anglais en collège, qui n’a pas perçu de progrès notoires depuis que des cours existent en primaire, ne constitue pas un panel assez large pour en tirer des généralités. Cependant, la légitimité de leurs avis vaudra bien celle d’expérimentations jamais évaluées : par exemple les cycles qui habitaient les circulaires mais pas la réalité.
Sur le terrain ces enseignants n’ont rien vu de durable et regrettent plutôt l’affaiblissement des capacités des élèves à apprendre et à repérer des structures grammaticales. Ne pourrait-on former des soupçons vis à vis de ce zèle inédit de l’administration quand les horaires de langue en sixième sont au plancher puisque des professeurs des écoles agréés (en vitesse) ont déjà formé (si peu) les néos-collégiens ? Prof d’anglais, c’est un métier. Faudra-t-il attendre son exposition dans un écomusée à côté du rétameur pour le reconnaître ?
De mon expérience personnelle, je ne retiens pas beaucoup de progrès par assistants interposés, américaines ou mauricien, scrupuleux ou désinvoltes, avec demi ou grand groupe. Ce n‘est pas faute d’avoir exploré, échangé, multiplié les supports, valorisé le travail qui présentait tous les attraits de la nouveauté. L’évidence de la pertinence de cet apprentissage éclata lorsque la classe, dans un téléphérique en route vers la mer de glace, entonna « Old Mac Donald », il s’ensuivit un gentil dialogue avec quelques touristes britanniques. Cette année là, une prof débutante assura amicalement quelques heures seulement pour sensibiliser mes mômes à l’anglais : elle savait y faire, elle.
La sixième perd ce charme des premières fois sans que les timidités adolescentes se résolvent, quand ce n’est pas la loi du silence qui s’impose aux filles dans certaines classes de collège. Mais faut pas dire, c’est pas la faute du pape.
Le désenchantement et le sentiment d’impuissance gagnent le collège unique qui lâche ses jeunes sur les chemins de l'orientation où tôt ou tard intervient la question de compétences. L’école s’ouvre à tous mais tous ne peuvent pas. Il y a trop loin des ambitions à la réalité. Comment accepter encore de retrouver la langue de bois en lisant les programmes édités par le ministère sur les soi-disant acquis linguistiques des élèves du primaire ? Comment sortira- t- on de la démagogie ambiante ?
L’oralité doit primer nous dit-on ; la vache espagnole « is french ». Il y a tant de demeures dans la maison de l’Oncle Sam. "The" bon accent : ça se discute. « Tri roupies » détrône Shakespeare : « Moi Ronald » « Toi Bill ». Tarzan n’use pas avec Jane de beaucoup de circonvolutions langagières. Cet anglais règne sans partage. Quant au rital, il se consolera du carton abandonné d’une Pizza …Hut.
L’étrangère ne s’apprend pas comme la maternelle. Alors la formation continue s’en remettra aux rencontres, à des voyages recadrés par les logiciels à reconnaissance vocale. Cette rose vision échappe à l’éduc.nat.
La supercherie de cette priorité ne trompe personne. Dans une séquence au collège : une fois enlevé le temps de l’installation, de correction des exercices, restent 35 minutes pour faire cours ou court et inciter à parler donc en comptant large 20 minutes pour 30 élèves = 40 secondes par élève. Des élèves s’entassent parfois à trente en collège.
En primaire, qui bénéficie d’un instituteur capable d’émailler sa journée de tournures, de vocabulaire, d’établir des ponts ? Ces bienheureux peuvent prétendre entrer dans un processus enrichissant : cette chance existe. Se pose la question du suivi, ces bonheurs peuvent s’oublier ou diffuser.
L'initiation à l’anglais s’empile par dessus d’autres nouvelles missions de l’école, au détriment de quels autres apprentissages ? L’horaire destiné au français en pâtit d’autant plus que l’engouement pour ce nouvel espéranto débarque dans un contexte où la France-qui-décline ne croit plus en son destin ni en sa langue. Lorsque les « bleus » ont le « blues », la nation a mal au crâne : dans quel état sommes nous tombés ?
« Le Monde de l’éducation » en souriait, le « Diplo » déplore. Le « Monde 2 » fait la photo.
A défaut du luxe d’une salle dédiée à l’anglais, les chansons me semblent un support efficace pour inventer une frontière à franchir afin d’aiguiser les curiosités. La musique s’installe, les mots semblent moins étranges, les blocages s’atténuent.
A l’école :
- Vous ferez de l’anglais.
- Mais je n’ai pas de formation...
- Vous passerez des cassettes.
Au collège…
- Vous remplacerez ce professeur de mathématiques.
- Mais je ne peux pas préparer un cours du jour au lendemain pour une classe inconnue.
- Vous passerez des cassettes.
« Ma cassette ! » Molière.
Des machines. Les psychologues consoleront les élèves à console dans leur solitude.
Ils consulteront sur la toile. Ils iront au Fight- club pour le contact.
Encore une touche à l’entreprise de démolition du travail des enseignants.
Quand un clavier ou un mange-disque remplace madame, qu’est ce qui peut rester de l’estime de soi, de la conviction à transmettre quand sont méprisés à ce point les contenus apportés aux élèves ?
Je glisse cette petite pastille de Steiner pour aérer une réflexion qui risque d’être plombée par des insuffisances personnelles tenaces. Un des charmes de notre métier réside bien dans la diversité des centres d’intérêt. Mais ajouter la cornemuse aux divers instruments de l’homme orchestre, ça use la mule.
Le débat sur l’apprentissage d’une langue étrangère à l’école s’est accéléré après la bonne fortune du linguiste Claude Hagège à "Apostrophe", quand les prescripteurs n’étaient ni Ruquier (ha ! Ha !) ni Ardisson (hin ! hin !). Sa conviction s’était avérée tellement communicative qu’il fut approuvé par tous et même la machine éducation nationale, promptement, se bougea : nominations avec profil, stages, assistants…pour des résultats me semble-t-il anodins.
Mon échantillon de profs d’anglais en collège, qui n’a pas perçu de progrès notoires depuis que des cours existent en primaire, ne constitue pas un panel assez large pour en tirer des généralités. Cependant, la légitimité de leurs avis vaudra bien celle d’expérimentations jamais évaluées : par exemple les cycles qui habitaient les circulaires mais pas la réalité.
Sur le terrain ces enseignants n’ont rien vu de durable et regrettent plutôt l’affaiblissement des capacités des élèves à apprendre et à repérer des structures grammaticales. Ne pourrait-on former des soupçons vis à vis de ce zèle inédit de l’administration quand les horaires de langue en sixième sont au plancher puisque des professeurs des écoles agréés (en vitesse) ont déjà formé (si peu) les néos-collégiens ? Prof d’anglais, c’est un métier. Faudra-t-il attendre son exposition dans un écomusée à côté du rétameur pour le reconnaître ?
De mon expérience personnelle, je ne retiens pas beaucoup de progrès par assistants interposés, américaines ou mauricien, scrupuleux ou désinvoltes, avec demi ou grand groupe. Ce n‘est pas faute d’avoir exploré, échangé, multiplié les supports, valorisé le travail qui présentait tous les attraits de la nouveauté. L’évidence de la pertinence de cet apprentissage éclata lorsque la classe, dans un téléphérique en route vers la mer de glace, entonna « Old Mac Donald », il s’ensuivit un gentil dialogue avec quelques touristes britanniques. Cette année là, une prof débutante assura amicalement quelques heures seulement pour sensibiliser mes mômes à l’anglais : elle savait y faire, elle.
La sixième perd ce charme des premières fois sans que les timidités adolescentes se résolvent, quand ce n’est pas la loi du silence qui s’impose aux filles dans certaines classes de collège. Mais faut pas dire, c’est pas la faute du pape.
Le désenchantement et le sentiment d’impuissance gagnent le collège unique qui lâche ses jeunes sur les chemins de l'orientation où tôt ou tard intervient la question de compétences. L’école s’ouvre à tous mais tous ne peuvent pas. Il y a trop loin des ambitions à la réalité. Comment accepter encore de retrouver la langue de bois en lisant les programmes édités par le ministère sur les soi-disant acquis linguistiques des élèves du primaire ? Comment sortira- t- on de la démagogie ambiante ?
L’oralité doit primer nous dit-on ; la vache espagnole « is french ». Il y a tant de demeures dans la maison de l’Oncle Sam. "The" bon accent : ça se discute. « Tri roupies » détrône Shakespeare : « Moi Ronald » « Toi Bill ». Tarzan n’use pas avec Jane de beaucoup de circonvolutions langagières. Cet anglais règne sans partage. Quant au rital, il se consolera du carton abandonné d’une Pizza …Hut.
L’étrangère ne s’apprend pas comme la maternelle. Alors la formation continue s’en remettra aux rencontres, à des voyages recadrés par les logiciels à reconnaissance vocale. Cette rose vision échappe à l’éduc.nat.
La supercherie de cette priorité ne trompe personne. Dans une séquence au collège : une fois enlevé le temps de l’installation, de correction des exercices, restent 35 minutes pour faire cours ou court et inciter à parler donc en comptant large 20 minutes pour 30 élèves = 40 secondes par élève. Des élèves s’entassent parfois à trente en collège.
En primaire, qui bénéficie d’un instituteur capable d’émailler sa journée de tournures, de vocabulaire, d’établir des ponts ? Ces bienheureux peuvent prétendre entrer dans un processus enrichissant : cette chance existe. Se pose la question du suivi, ces bonheurs peuvent s’oublier ou diffuser.
L'initiation à l’anglais s’empile par dessus d’autres nouvelles missions de l’école, au détriment de quels autres apprentissages ? L’horaire destiné au français en pâtit d’autant plus que l’engouement pour ce nouvel espéranto débarque dans un contexte où la France-qui-décline ne croit plus en son destin ni en sa langue. Lorsque les « bleus » ont le « blues », la nation a mal au crâne : dans quel état sommes nous tombés ?
« Le Monde de l’éducation » en souriait, le « Diplo » déplore. Le « Monde 2 » fait la photo.
A défaut du luxe d’une salle dédiée à l’anglais, les chansons me semblent un support efficace pour inventer une frontière à franchir afin d’aiguiser les curiosités. La musique s’installe, les mots semblent moins étranges, les blocages s’atténuent.
A l’école :
- Vous ferez de l’anglais.
- Mais je n’ai pas de formation...
- Vous passerez des cassettes.
Au collège…
- Vous remplacerez ce professeur de mathématiques.
- Mais je ne peux pas préparer un cours du jour au lendemain pour une classe inconnue.
- Vous passerez des cassettes.
« Ma cassette ! » Molière.
Des machines. Les psychologues consoleront les élèves à console dans leur solitude.
Ils consulteront sur la toile. Ils iront au Fight- club pour le contact.
Encore une touche à l’entreprise de démolition du travail des enseignants.
Quand un clavier ou un mange-disque remplace madame, qu’est ce qui peut rester de l’estime de soi, de la conviction à transmettre quand sont méprisés à ce point les contenus apportés aux élèves ?
mardi 24 février 2009
Navarin d’agneau
Et non le Navarro d’Hanin (Gloire à la Comtesse, reine du contrepet dans le Canard du mercredi).
L'agneau convient bien au goût évident du navet injustement méprisé. Prendre de préférence du collier, à faire trancher, plus goûteux que l’épaule délicieuse qui vaut aussi pour la dextérité dont doit faire preuve le boucher pour la désosser.
Rouler les morceaux dans la farine, les faire dorer dans l’huile avec oignons et ail.
Au bout de 10 minutes, ajouter de l’eau dans la cocotte avec le contenu d’un tube de concentré de tomates, un bouquet garni, sel, poivre. Laisser mijoter ¾ d’heure. La dernière fois j’ai fait cuire à part les navets, carottes, pomme de terre, j’ai privilégié leur personnalité plutôt que leur fondant, tellement fondant quand on met tout ensemble, que les légumes peuvent disparaître. Les navets sont excellents dorés dans du beurre puis cuits avec un bouillon Kub, ils peuvent être réduits en purée de même que les carottes et les pommes de terre, ça rajeunit un peu le look de ce plat pépère.
L'agneau convient bien au goût évident du navet injustement méprisé. Prendre de préférence du collier, à faire trancher, plus goûteux que l’épaule délicieuse qui vaut aussi pour la dextérité dont doit faire preuve le boucher pour la désosser.
Rouler les morceaux dans la farine, les faire dorer dans l’huile avec oignons et ail.
Au bout de 10 minutes, ajouter de l’eau dans la cocotte avec le contenu d’un tube de concentré de tomates, un bouquet garni, sel, poivre. Laisser mijoter ¾ d’heure. La dernière fois j’ai fait cuire à part les navets, carottes, pomme de terre, j’ai privilégié leur personnalité plutôt que leur fondant, tellement fondant quand on met tout ensemble, que les légumes peuvent disparaître. Les navets sont excellents dorés dans du beurre puis cuits avec un bouillon Kub, ils peuvent être réduits en purée de même que les carottes et les pommes de terre, ça rajeunit un peu le look de ce plat pépère.
lundi 23 février 2009
Slumdog millionnaire
Les « chiens de bidonville » ont les crocs, mais ce n’est pas tous les jours que leurs souffrances sont récompensées par un pactole à faire rêver. Le prétexte à la surexposition médiatique d’un porteur de thé, à l’occasion d’un jeu télévisé où les réponses aux questions étaient contenues dans les épreuves de la vie du candidat est un ressort dramatique original, bien que parfois un peu systématique. Les scènes revenant à l’enfance sont virevoltantes et plus émouvantes que celles de la quête amoureuse, malgré le charme des acteurs. La dernière scène nous fait oublier les invraisemblances d’un scénario trop chargé : il s’agit bien d’une fable colorée, punchy. Penchant un peu trop à mon goût vers les cadrages obliques, même si cette esthétique nous rend l’Inde « terre de contrastes », plus familière.
dimanche 22 février 2009
Grenoble sous l’œil des photographes
Vingt jeunes grenoblois, qui se sont rencontrés sur le site de partage de photographies fickr.com, exposent à la galerie 8, dans la rue des Bons Enfants qui débouche sur le cinéma Le Club. La salle est vraiment exiguë mais le projet est sympathique, des photos sont à la disposition des visiteurs. Entre 14h et 18h du lundi au samedi jusqu’au 28 février. Ces amateurs revisitent à leur façon nos lieux communs de la cité olympique aux trois roses, aux trois tours, capitale de la houille blanche, des Alpes, de la noix, du gratin et des bulles.
La photographie, en illustration, a été prise au restaurant de la gare de Lyon.
La photographie, en illustration, a été prise au restaurant de la gare de Lyon.
samedi 21 février 2009
Participatif présent
Ce n’est pas sans raison que le monde politique souffre d’apparaître comme coupé des réalités du quotidien, de l’élu toujours réélu au militant des causes perdues.
Je donne raison à ceux qui peuvent trouver que mon zèle de néophyte dans mon implication au P.S. est aggravé par mes disponibilités de retraité; mais militant de base, j’ai toujours du mal à concevoir un parti où les professionnels élaboreraient seuls la ligne. L’adhérent étant sollicité de loin en loin pour coller quelques affiches, qui n’ont d’ailleurs jamais bouleversé un scrutin.
A propos, je ne me suis jamais senti si solidaire des poissonniers quand Séguela formule : « les poissonniers sentent le poisson, les publicitaires sentent le bonheur » ; n’aurait-il pas marché dans ce qui porterait bonheur, du pied gauche ?
Le naïf peut être redoutable de maladresses, qui ne saurait distinguer une compréhension tronquée, d’une mauvaise foi, et prendre pour des pratiques aux airs féodaux, de sincères reconnaissances.
En cette période de carnaval, sous le masque du bisounours, je peux examiner mon lot d’inélégances à mettre sur le dos de ces profs incorrigibles distributeurs de notes, mauvaises.
Où est l’irresponsabilité ? Mettre le doigt sur des faiblesses qui s’accommodent si bien avec les renoncements et chercher à faire évoluer un outil qui doit faire son miel des paroles libres, ou se taire. Bien au-delà des débats de personnes avec une Ségo et d’autres candidats à la caricature, prêts pour le bûcher des vanités.
Passons à présent, au participatif.
En poussant un peu la réflexion à ce sujet, je vérifie avec délice mon peu d’aptitude à l’obéissance, et je révise ce qui a constitué la part la plus intangible de mon engagement pédagogique : le goût de faire s’exprimer les autres, avec leurs différences. Mes propres incertitudes y trouvent leur remède. Et nous sommes plus forts un fois passés au feu des critiques. Veiller à ce qu'une fois refroidie, l’odeur de frittage, soit évacuée grâce au respect que se doivent les hommes de bonne volonté.
L’affirmation de soi passe par la confrontation, sinon les soliloques, déplaisants par surcroît, débouchent sur des impasses ; le bois pour les langues n’est plus de mode.
C’est bien dans nos fondamentaux : l’inscription des individus dans le collectif est valable pour améliorer des conditions de travail et de rémunération, mais notre épanouissement personnel passe aussi par la confrontation et l’entraide.
Dans ce refrain légèrement désuet du « tous ensemble », nous sommes au cœur de la résistance aux solitudes, aux compétitions individuelles.
Je donne raison à ceux qui peuvent trouver que mon zèle de néophyte dans mon implication au P.S. est aggravé par mes disponibilités de retraité; mais militant de base, j’ai toujours du mal à concevoir un parti où les professionnels élaboreraient seuls la ligne. L’adhérent étant sollicité de loin en loin pour coller quelques affiches, qui n’ont d’ailleurs jamais bouleversé un scrutin.
A propos, je ne me suis jamais senti si solidaire des poissonniers quand Séguela formule : « les poissonniers sentent le poisson, les publicitaires sentent le bonheur » ; n’aurait-il pas marché dans ce qui porterait bonheur, du pied gauche ?
Le naïf peut être redoutable de maladresses, qui ne saurait distinguer une compréhension tronquée, d’une mauvaise foi, et prendre pour des pratiques aux airs féodaux, de sincères reconnaissances.
En cette période de carnaval, sous le masque du bisounours, je peux examiner mon lot d’inélégances à mettre sur le dos de ces profs incorrigibles distributeurs de notes, mauvaises.
Où est l’irresponsabilité ? Mettre le doigt sur des faiblesses qui s’accommodent si bien avec les renoncements et chercher à faire évoluer un outil qui doit faire son miel des paroles libres, ou se taire. Bien au-delà des débats de personnes avec une Ségo et d’autres candidats à la caricature, prêts pour le bûcher des vanités.
Passons à présent, au participatif.
En poussant un peu la réflexion à ce sujet, je vérifie avec délice mon peu d’aptitude à l’obéissance, et je révise ce qui a constitué la part la plus intangible de mon engagement pédagogique : le goût de faire s’exprimer les autres, avec leurs différences. Mes propres incertitudes y trouvent leur remède. Et nous sommes plus forts un fois passés au feu des critiques. Veiller à ce qu'une fois refroidie, l’odeur de frittage, soit évacuée grâce au respect que se doivent les hommes de bonne volonté.
L’affirmation de soi passe par la confrontation, sinon les soliloques, déplaisants par surcroît, débouchent sur des impasses ; le bois pour les langues n’est plus de mode.
C’est bien dans nos fondamentaux : l’inscription des individus dans le collectif est valable pour améliorer des conditions de travail et de rémunération, mais notre épanouissement personnel passe aussi par la confrontation et l’entraide.
Dans ce refrain légèrement désuet du « tous ensemble », nous sommes au cœur de la résistance aux solitudes, aux compétitions individuelles.
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