vendredi 27 février 2009

On n’y voit rien. Daniel Arasse

Je n’avais pas compris pourquoi dans l’édition de poche, le tableau de Picasso « les Ménines » figurait sur la couverture d’un livre consacré à Bruegel, au Titien , au Tintoret ; et puis lors du dernier chapitre où Daniel Arasse détaille à son tour les Ménines de Vélasquez, l’explication arrive avec évidence. A partir d’une image, chacun compose à sa manière une interprétation qui recrée l’original. Si certains discours peuvent obscurcir notre vue, cet ouvrage d’un spécialiste de la renaissance italienne nous aide. A la façon d’un magicien qui gagne encore plus de notre admiration en dévoilant ses tours, il nous conduit avec humour « Marie-Madeleine, la putain tombée en sainte » et son érudition nous semble accessible. Dans les musées j’évitais les étages consacrés aux peintures mythologiques car je n’avais pas assez de références ; désormais, j’essaierai d’y porter plus d’attention. Ces tableaux tellement bavards me semblaient muets. La sophistication des symboles, les intentions des peintres peuvent entraîner des sur interprétations mais ces exercices appliqués par exemple à l’interprétation de la présence d’un escargot dans une scène de la visitation, nous amènent à apprendre à débusquer sous les évidences du quotidien, un sens profond.

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