vendredi 2 janvier 2009
Des vœux pour le neuf :
Extraits du petit livre « Faîtes vos vœux » de Philippe Person et Pascal Thoreau qui avaient présenté sur scène une adaptation du livre de Pascal Bruckner « L’euphorie perpétuelle »
Ils demandaient aux spectateurs avant le spectacle :
« Ce soir, une fée se penchera sur votre lit… Quels seront vos trois vœux ? »
Sélection de quelques réponses :
- Si elle est charmante, qu’elle se penche un peu plus.
- Que les cons baissent d’un ton.
- France - Angleterre : 32-31
- Changer de moquette sans déplacer les meubles
- Que ma cave soit bien remplie et vidée par des amis.
- Gagner au loto, même si je n’y joue pas.
- Battre ma femme au scrabble.
- Que ma mère m’appelle une fois pour me dire qu’elle va bien.
- En finir avec la mort.
En finir avec la vie.
En finir avec l’angoisse.
- Nutella sans calories
Plus d’argent.
Moins de fesses.
- Prendre 20kg de muscles
Etre pilier dans une équipe de rugby
Me retrouver sous la douche avec toute l’équipe.
jeudi 1 janvier 2009
Faigenbaum Patrick
Le photographe expose au musée jusqu’au 1°février 2009.
Ses tirages noirs et blancs très sombres attirent l’œil plus sûrement que ses portraits en couleur assez quelconques, alors que ses natures mortes sont superbes. La photo sur les plaquettes d’invitation évoquait pour moi le peintre danois Hammershoi qui serait allé vers le Sud, avec des personnages féminins de dos regardant par la fenêtre. Cette image est forte, comme celle de pierres entourant un olivier, ou sculptées par la lumière face à un enfant. Pour illustrer ces quelques mots, comme d’habitude, j’ai choisi sans vergogne, un de mes clichés qui pourrait évoquer cette œuvre.
BONNE ANNEE NEUVE.
mercredi 31 décembre 2008
Conjugaison. Faire classe#15
Une des matières des plus rébarbative, et pourtant au fil des ans je trouvais que cela devenait plus aisé de l’enseigner.
Où le conditionnel s’avère plus confortable à apprendre que cet indicatif impérieux qui nous réserve tant de surprises.
Le schéma habituel des cours de français :
- Une phrase courte avec la notion du jour : « écoute ! »
- Remarques en évitant les litanies baragouinées : « il ou elle ou on », décalées de la vie courante.
Le subjonctif qui fait figure d’épouvantail s’emploie aisément : « il faut que je fasse mes devoirs ! »
- Systématisation : relevé des terminaisons des verbes sur le gros bristol marque-pages du livre de Français
- Vérifications à l’ardoise
- Exercices oraux à partir du manuel des élèves
- Exercices écrits rapides sur le livret mixte de français
- Exercice écrit sur le cahier de français : correction
- Repérage des défaillances : exercices supplémentaires : conjugaison + pour les nécessiteux.
Je compte bien qu’un de mes anciens devenu professeur ne colle pas un « s » à une consigne impérative avec un verbe du premier groupe : « écoute ! »
« J’hésitais encore entre les passés simples et le simple présent, et sûrement je préférais celui-ci quoique je sache déjà que mon trop grand appétit pour lui me vouait à l’autre, l’étique, le renfrogné, l’anorexique. » P. Michon
mardi 30 décembre 2008
Soir de foot.
J’étais avec les 15 000 spectateurs pour le retour d’une victoire au stade des Alpes. Je n’y avais plus mis les pieds depuis la montée en ligue 1; et une place pour le match contre le Mans était plus accessible que contre les Olympiques.
L’environnement électronique n’est plus mis en évidence comme auparavant.
Le public de la tribune présidentielle a délégué ses encouragements aux supporters de derrière les cages qui assument un spectacle à eux tout seuls. Cette animation tient de la chorale, de la chorégraphie, mais les autres spectateurs m’ont semblé bien frigorifiés.
Le matin avait été annoncé la mort de Roger Jonquet. Mais non, madame la présentatrice de France Inter : Robert Jonquet. C’est vrai c’était l’époque des Raymond, des Armand, des Bruno pas celle des Steve ni des Kévin, vous pouvez confondre.
Le Dauphiné Libéré n’a pas mis une note élevée à Feghouli, pourtant dès qu’il touche la balle, l’étincelle peut être là : quelque chose va se passer, même si cela n’aboutit pas forcément. La marque des grands, une intensité. Baning lui a été omniprésent en première période, autant en deuxième il a été approximatif, cuit.
C’est intéressant de revenir au stade, en vrai, pour mesurer combien la télévision nous formate. Devant l’écran, même si nous ne sommes pas d’accord avec le Larqué de service, notre vision est déformée, nos jugements induits. Faut-il en tirer des conclusions pour d’autres domaines ? Oui, notre vision de la politique tient à un extrait de petite phrase, alors que le champ est bien plus vaste, et qui décide de l’angle de vue ?
Débarrassés des gros plans, des ralentis, nous sommes dans la surprise : chaque but m’a semblé arriver par inadvertance, dans un temps suspendu.
20€ pour une pincée de réalité, quitter ses moufles, un samedi soir.
Je l’avais vu jouer, Jonquet, Grenoble avait gagné contre le grand Reims.
lundi 29 décembre 2008
Schreck 3
Quand le premier film est sorti, j’étais assez réticent à l’égard de l’enthousiasme critique qui avait accompagné l’apparition de l’ogre vert, craignant le conformisme anti Disney. Et puis j’ai été emballé à mon tour. Ce numéro 3 n’a pas épuisé la veine de la gentille insolence, de la délicieuse régression avec une qualité de création impressionnante. Le numérique ne tue pas l’emploi, à voir la flopée de collaborateurs qui défilent au générique. Cette fois le géant connaît les affres de la paternité : ce n’est pas triste, poétique parfois, rythmé toujours, avec une tchatche revigorante et quelques scènes telles que la mort du roi et un regard sur la comédie du pouvoir qui vaut bien des discours sentencieux.
dimanche 28 décembre 2008
« Ecoutez d’où ma peine vient »
La dernière livraison de Souchon entretient nos désirs contradictoires: celui d’aimer retrouver le familier qui « voulait des matins doux » et aussi le nouveau chanteur à Sidi Ferouch.
Certains titres trouvent leur correspondant dans des productions précédentes « elle danse », « 8m2 » avec « les cadors » quand ce n’est pas une reprise entière de « bonjour tristesse », mais pas de petite perle telle que « petits tas tombés » où la manière originale rencontre un fond essentiel. La patte perso pour une société à décrire, à rectifier. Pour tout dire, c’est un peu mou du genou, comme nous. La chanson où il doute de Guévara n’a pas ses paroles inscrites dans le livret accompagnant le C.D. Je me laisse bercer par « rêveur », les « saisons » « la compagnie » et emballer par « parachutes dorés », je découvre un Aragon : « la guitare », mais qui croit que c’est un grand cru ?
samedi 27 décembre 2008
Lucien. « Toujours la banane ».
Le dernier album de Margerin m’a filé un coup de vieux.
En général les héros de B.D. ne vieillissent pas. Tintin n’est pas devenu arthritique, Gaston n’a pas pris les idées noires de son auteur, pas plus qu’Obélix ne mesure son taux de cholestérol.
Présentement, Lucien, le rocker, n’a pas que des problèmes de prostate, mais son fils joue à la pléstécheune et sa fille MP3 aux oreilles se fait tatouer, sa femme surfe sur le web, lui tient boutique « Grat’ en vrac ».
Que des groupes musicaux reconstitués pour de vrai lui jettent leur premier vynil, car dans cet album, Lucien chausse ses lunettes de presbyte pour un concert avec ses potes « les quinquas vener » et même si le costard craque aux entournures, ils emballent.
Ce qui rend cet album émouvant, c’est sa vision gentille de la société, avec ses bistrots joviaux, ses copains solidaires, où le fils racketté au début se voit remboursé à la fin, il va abandonner la PS3 pour la guitare.
Alors même si la partie de flipper est aujourd’hui à 1€, nous avons gagné un sourire (la banane) le temps d’un tour en Dauphine sans ceinture de sécurité.
Inscription à :
Articles (Atom)