Le joli titre n’a pas grand-chose à voir avec cette histoire
légèrement policière prétexte à de charmants cadrages sur les villas de bord de
mer, mais il participe à l’ambiance élégante de cet ample album de 190 pages.
Dans le style jazzy de Loustal, une atmosphère désabusée
s’installe.
Sous le soleil méridional, bien que des carrelets
graphiquement intéressants ou des ferrys menant aux iles soient plutôt
atlantiques, personne ne transpire, les corps se croisent, disparaissent et les
individus solitaires gardent leur mystère dans des couleurs ravissantes.
Des chansons diverses rythment le récit qui s’épaissit en
cours de route, devient inquiétant, sans se départir d’une certaine distance
gracieuse.
On peut penser à Hitchcock, à Sagan,
même si l’anti-héros aux velléités d’écrivain n’écrit pas
une ligne, bien qu’il ait acquis le livre de Jack London, « Martin
Eden », décidément indépassable.

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