La troupe australienne Gravity and Other Myths a utilisé le
langage du Commonwealth pour son titre, mais évidemment ces acrobates sautent
les frontières, en jouant si bien des limites de la pesanteur.
J’avais été dithyrambique lors de leur précédente prestation
à la MC 2 il y a deux ans,
et défaillances de la mémoire obligent, je redécouvre avec
enchantement les performances des huit acrobates variant à l’infini les envols,
les chutes, les balancements, les empilements, les sauts, les culbutes, les
portés aériens, les courses, les réceptions douces…
Quel plaisir procure ce travail d’une telle précision où sur
un rythme étourdissant s’enchainent les exploits dans une chorégraphie
fluide ! Il fait bon retrouver des
qualités devenues rares : haute conscience professionnelle et exaltation
de la confiance.
Le tempo est donné par une batterie en live devant un décor
où s’affichent d’immenses chiffres au décompte changeant. Le solo du batteur a
légèrement perturbé pour moi l’intensité foisonnante du début du spectacle même
si les cinq gars et les trois filles avaient bien besoin de souffler.
Leur
humour mettant en scène sans emphase les difficultés de leurs exercices avec
les gémissements d’une artiste lors de mouvements pouvaient parler plus
facilement à mes articulations que les vols planés croisés qui ont conservé
toute leur magie et gagné toute mon admiration.

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