jeudi 4 décembre 2025

Malo les bains

Nous ne nous éternisons pas dans notre logement riquiqui 
après cependant une bonne nuit de sommeil.
Avant de quitter Dunkerque, nous partons à pied désireux de voir les bains Dunkerquois. 
Nous découvrons un joli monument du XIXème  siècle de style néo-mauresque   
avec des ouvertures en fer à cheval. 
Celui,  plus conséquent de  de la porte principale  joue de l’opposition des motifs floraux stylisés sur fond blanc et d’un encadrement  carré en mosaïque bleue.
Quant au toit, il supporte un petit bulbe comme dans  un palais des mille et une nuits. Deux lions rouges gardent l’entrée, bien que plus personne ne franchissent le seuil de cet établissement fermé, ayant servi autrefois  d’école de natation, de bains douches et de lavoir public. 
Pour l’instant, des restaurations indispensables  ont permis la préservation du bâtiment mais il faudrait effectuer beaucoup d’autres travaux, notamment à l’intérieur, dévasté, pour le remettre en état et l’ouvrir à nouveau au public.
Nous retournons à la voiture pour nous déplacer vers le petit port de plaisance, le pont basculant, puis le quai de la Cunette où s’élève un ensemble de maisons modernes identiques  accolées et coiffées de toits pentus en métal. Nous abordons maintenant  un quartier en pleine construction, laissant libre cours à une architecture moderne sans extravagance.
C’est ainsi que sans nous en rendre compte, nous basculons dans Malo-les-Bains, aujourd’hui quartier rattaché à Dunkerque, autrefois commune à part entière.
Nous posons la voiture rue du maréchal Foch en stationnement gratuit comme nombre de places à Dunkerque, très bien situé; déjà dans la rue, se dressent de jolies maisons datant de la belle époque, devant lesquelles s’arrêtent des admirateurs.
Nous gagnons  la longue promenade aménagée au bord de la mer du Nord, 
elle est réservée aux piétons et aux cyclistes.
Côté plage, de belles cabines  forment des petits groupes  en ligne qui se  distinguent  les uns des autres par des motifs peints, chaque groupe déclinant les siens en variant les tons.
Derrière, la mer arbore des teintes céladon,  couleurs « d’huitre », 
parfaitement en accord avec les lumières douces du nord.
Une seule femme tente le bikini et le bronzage, il faut avouer que  la température extérieure  de même que celle de l’eau ne déclenchent pas des envies irrépressibles chez les estivants.
D’ailleurs, les terrasses des bars et restaurants en bord de plage se tiennent frileusement  à l’abri de parois vitrées protégeant les clients du vent.
De l’autre côté de la promenade, des villas  du XIXème siècle ou des années folles, apportent originalité et fantaisie à cette station balnéaire, même un peu d’exotisme  avec des noms comme villa mauresque, villa Lakmé…
L’ensemble me parait plus modeste qu’à  Mers-les-Bains,   
avec moins d’exubérance dans les ornements, moins de diversité dans les couleurs , une dimension plus réduite des villégiatures.
Il fait bon cependant se promener dans ce lieu charmant  le long de la plage la plus fréquentée du nord parait-il, bien loin du sur-tourisme.
Nous avons bu notre café et respiré un grand bol d’iode,
en prenant le temps, le temps des vacanciers, avant de partir pour la Belgique.
Lancés sur l’autoroute gratuite dans cette direction, nous ne voyons aucun poste  frontière, seule une petite pancarte nous annonce le passage dans « le pays plat » ; à partir de là plus aucune information en français n’est concédée.
Nous poursuivons en direction d’AALTER que nous avons choisi comme camp de base pour quelques jours. (lieu du air b&b). Les constructions de la petite ville à l’apparence récente favorisent majoritairement la briquette.
Sur place nous contactons notre logeuse qui nous délègue sa maman afin qu’elle nous transmette les clés, qu’elle  nous présente dans un français hésitant le vaste et lumineux duplex à larges baies vitrées face à la gare et nous gratifie de quelques infos pratiques propres au quartier (parking, commerces, restau …)
Le séjour s’annonce bien ! Nous lui faisons confiance pour le restaurant au centre- ville, le « Barz » où nous nous rendons pour manger des spaghettis sauce bolognaise maison, arrosés d’eau servie uniquement en bouteille, pas de pichet, et plus chère que la bière.
L’établissement voisine avec  une église moderne accessible via un grand parking gratuit.

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