Le réalisateur de 26 ans, offre à deux enfants deux rôles
magnifiques alors que souvent les mômes sont relégués à l’arrière plan, cette
fois les premiers concernés par le départ de leur mère tiennent leur place,
forte.
La tante, Camille Cottin, elle aussi remarquable, les prend
en charge et va grandir avec eux.
Si au début j’ai pu me désoler, comme de coutume, sur l’état
d’une société où une mère en arrive à abandonner ses enfants, des
interrogations plus subtiles apparaissent concernant les responsabilités, les
culpabilités.
Un policier, une juge, une directrice d’école, un collègue,
une ex amante, tous bienveillants aident à surmonter les difficultés de la
célibataire en apprentissage parental express sans que colères,
incompréhensions, solitudes, aient été cachées.
Par exemple, la séquence du déménagement aurait pu exprimer seulement de
la violence mais des dialogues souvent amorcés derrière des portes fermées
permettent d’aller vers l’apprivoisement et la vie qui attend. De beaux
moments.
Lors de recherche suscitées par ce film sensible, je retiens
quelques chiffres frappants :l’an dernier, le ministère de l’Intérieur a dénombré 53.000 disparitions
« inquiétantes » dont près des trois quarts concernent des mineurs.
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