lundi 15 décembre 2025

Les enfants vont bien. Nathan Ambrosioni.

Le mot « délicat » est de tous les commentaires pour ce film d’une heure cinquante.
Le réalisateur de 26 ans, offre à deux enfants deux rôles magnifiques alors que souvent les mômes sont relégués à l’arrière plan, cette fois les premiers concernés par le départ de leur mère tiennent leur place, forte.
La tante, Camille Cottin, elle aussi remarquable, les prend en charge et va grandir avec eux.
Si au début j’ai pu me désoler, comme de coutume, sur l’état d’une société où une mère en arrive à abandonner ses enfants, des interrogations plus subtiles apparaissent concernant les responsabilités, les culpabilités.
Un policier, une juge, une directrice d’école, un collègue, une ex amante, tous bienveillants aident à surmonter les difficultés de la célibataire en apprentissage parental express sans que colères, incompréhensions, solitudes, aient été cachées.
Par exemple, la séquence du déménagement aurait pu exprimer seulement de la violence mais des dialogues souvent amorcés derrière des portes fermées permettent d’aller vers l’apprivoisement et la vie qui attend. De beaux moments.
Lors de recherche suscitées par ce film sensible, je retiens quelques chiffres frappants :l’an dernier, le ministère de l’Intérieur a dénombré 53.000 disparitions « inquiétantes » dont près des trois quarts concernent des mineurs.

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