Sous un titre poétique signifiant « à la tombée de la
nuit », « la » Marie Claude, a recueilli des expressions
dauphinoises depuis son village de Chélieu, à côté de Virieu, auquel elle est
restée fidèle.
Elle remercie celles qui :
« Toutes trempes
après la radée, se réchauffaient les mains dans leur pichaule. »
Voilà de quoi enrichir le lexique de quelques mots inédits
pour moi :
Un tâque : une vraie « peau de vache », un
trumeau.
Une ratapène : une chauve-souris, une personne fluette.
Un muet : tas de bois.
Marliaque : neige fondue, plat raté, équivalent de la
patiauque …
Les variantes pour désigner les pas très dégourdis ne
manquent pas : niarin, nioque rien qu’à la lettre « N ».
Les instruments de travail ont gardé longtemps leur noms spécifiques :
bariot (petite charrette) ,
benatte (récipient),
biguard (fourche recourbée),
le carbot (étui pour mettre la pierre à aiguiser le daillon
(La faux),
un goui (serpe).
Les glissements de genre sont fréquents : un vipère,
une ongle, une lièvre, un dinde, de beaux affaires, un dragée, …avec parfois l’extension du domaine du pluriel : les
autrefois.
Je révise la surprise : « Ben des
fois ! »
la lassitude : « ça me fait flique »
la discrétion: « ça sera pas de connaître »,
« elle veut pas que ce soit le dit ».
Les sonorités appellent
souvent le sens : « débarouler », « chounier »,
« empiager », « gabouiller ».
Je n’aurai pas orthographié boï mais plutôt boye pour une
génisse, et quelques accents peuvent aussi être sujets à discussion : des
lapés et non des lapès pour ces maudits rumex si difficiles à déraciner.
« La Mino » du Pin, une « payse », a
joliment illustré ces 50 pages éditées à compte d’auteur.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire