Orso et Marie partent dans une vieille voiture pour échapper
au chagrin d’une grossesse qui n’a pas pu aller à son terme.
Pudeur, poésie, légèreté : le roman de moins de 200
pages ne fait pas le malin en sillonnant la France des hôtels de zone
industrielles à la découverte de musées insolites jamais regardés avec mépris.
Les statues du musée Grévin démodées recyclées pour des
scènes bibliques suscitent la mélancolie plutôt que l’ironie.
Un musée des poids et mesures peut alléger les cœurs et les
larmes peuvent apaiser.
« Il pleurait
pour cet enfant en photo, qui le regardait depuis une guerre dont il ne savait
rien.
Il pleurait de n’avoir pas vraiment pleuré depuis des semaines, il
pleurait d’avoir voulu tenir, il pleurait la tringle à rideaux pourrie et la
peinture qui s’écaillait, il pleurait la fatigue de la route, il pleurait de
n’avoir pas su dissiper la tristesse de Marie, il pleurait de l’aimer tellement
fort… »
Et c’est pas triste !
Un romantisme enjoué emmène au delà de la diversion, sur
fond de chansons populaires, vers des beautés cachées et croise la douceur des
rapports humains sans que jamais la mièvrerie poisse les tableaux.

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