Encore un titre qui ne dit pas grand-chose ou trop, bien que
les 445 pages qui suivent s’avèrent copieuses, comme pour illustrer l’ambition
de Robert Capa à propos duquel un des deux personnages principaux essaye, en
vain, d’écrire un livre.
« Si la photo
n'est pas bonne, c'est que tu n'es pas assez près ».
Les paysages familiers se succèdent : ZAD, « Nuits
debout », « Gilets jaunes ».
« ça ne
ressemblait à rien, les signes qu’ils s’étaient choisis, les gilets jaunes, les
ronds points c‘était épars, c’était moche et ça ne voulait rien dire à part ça,
exactement ça : l’absence de forme. »
Dans le foisonnement des réflexions, parfois non-conformes,
autour de l’engagement en politique, un dispositif narratif élémentaire met en
scène avec une certaine finesse psychologique :
- l’un en « dehors », Antoine, assistant d’un
député socialiste.
« Et
maintenant... nous régnons sur des miettes et elles continuent pourtant à
exploser.
Quatre socialistes,
six opinions, n'est-ce pas ? »
« Je ne
participerai pas à la ronde de grimaces dans laquelle s'engagent les élus qui
veulent prétendre qu'ils ne sont pas hors-sol. Je suis hors-sol. »
- et L, hackeuse, au « dedans » vivant parmi les
« haters », les « backstallers », les « concerned »,
les « griefers », les « crybabies », les religieux, les
pervers, les « grammar nazis », les « shitposters »...
« Des adolescents
qui savaient qu’ils n’avaient aucune chance de devenir quoi que ce soit dans la
viandosphère, mais qui, sur Internet, regagnaient un pouvoir dont ils étaient
privés. »
En ces temps paranoïaques, les deux dépressifs finissent par
se croiser.
Parfaitement documentée, l’écriture appliquée, m’a semblé parfois laborieuse, assez loin, à mon avis, de la découverte heureuse que fut « L’art
de perdre »

ça semble surtout très mal écrit!
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