vendredi 26 septembre 2025

Vieux n° 5. Schnock n°55.

J’achète Vieux, au supermarché. 
En couverture du dernier né au format magazine, Antoine De Caunes retrouve son (vieux) complice José Garcia adepte des sports extrêmes : 
« On me dit : « Mais à ton âge, c’est un peu normal… »
Moi je réponds : «  A mon âge, je t’emmerde »  
 La presque totalité des 130 pages est consacrée au corps dont l’affaissement s’accepte ou se combat avec des témoignages divers et des recommandations de bon sens, loin de se présenter comme impératives ou miraculeuses. 
« Mon corps change, et alors ! »
Depuis des nudistes plissés à celle qui ne fuit pas son miroir et prend soin d’elle, avec les déboires rieurs de celui qui a renoncé à sculpter son corps, nous suivons une aide soignante dans les soins attentifs à une vieille dame lors de la toilette, et le dirigeant d’une entreprise de service à la personne allant à l’encontre de :  
« Laisse Mamie, repose toi, on va s’en occuper. » 
Des articles à propos de la tyrannie du bistouri, ou le rêve morbide d’un corps parfait contrastent avec celui de Laurent Chalumeau consacré à « Cher éternelle » la chanteuse de 80 ans aux « cascades chirurgicales » légendaires. 
Si les actrices ramenées sans cesse à leur passé vieillissent peut être plus vite que les autres femmes, Agnès Jaoui pense que l’éternelle jeunesse serait un cauchemar. Marie-Christine Barrault  s’estime « surdouée pour la joie », elle qui avait recueilli les deniers mots de Vadim : 
« Tu vois, je te laisse aves des devoirs de vacances. »  
Thomas Legrand revient sur le corps des présidents de la République : «  le corps électoral ».
Et Franck Dubosc a laissé au camping le slip de Patrick Chirac : 
«  Les vieux, c’est les autres. » 
Ce numéro avec Patrice Leconte, une femmelette quand il voit du sang au cinéma, m’a paru plus frais et léger que le dernier Schnock que je me suis procuré en librairie dont j’avais pourtant apprécié tant de livraisons.
N’ayant pas vu « Mes meilleurs copains », le film qui fut un échec, détaillé dans cette livraison, les entretiens avec les acteurs : Lanvin, Clavier, Daroussin ou Louise Portal m’ont paru délayés. 
Le rappel des titres où figurent des membres du Splendid sent le réchauffé.
Et même les «  catchphrases » qui abondaient jadis ne sont pas toutes des « caviars » même au troisième degré : 
« La vinaigrette, je la fais à l’huile de noix, ou alors au citron ».
Par contre je n’imaginais pas l’éclectisme de Nana Mouskouri dont je me souvenais surtout de ses lunettes, alors qu’elle a travaillé avec Michel Legrand, Harry Belafonte, Léonard Cohen, Bob Dylan…
La rencontre avec un ami de Georges Perec est intéressante : 
 « Je me souviens de Jean Yanne à RTL et de ses inoubliables calembours :
Tire ailleurs, c’est mes galets !
Neuf acteurs sonnent toujours deux fois. 
L’abbé irrité sort de la douche des enfants » 
Jean-Pierre Coffe ou Binet, le père des Bidochon ont marqué une époque.
Je n’écoute plus Léo Ferré dont j’avais passionnément aimé «  La mémoire et la mer » et il faut que ce soit le dévalué Daniel Schneidermann qui me ramène à cette poésie dont l’hermétisme fait partie de son charme éternel. 
« Reviens violon des violonades ». 

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