Elevé aux morceaux choisis, il m’arrive d’aller au plus vite
pour aborder des phares littéraires, telle la dystopie
d’Orwell dont est inspirée cette BD de 54 pages complétée par un dossier
pédagogique.
La fable mettant en scène l’évolution d’une prise du pouvoir
par des animaux avec des cochons à leur tête n’est pas destinée qu’aux enfants.
Tant d’adultes parmi les plus informés n’ont pas tiré les leçons des dérives
totalitaires de régimes socialistes promettant l’égalité.
Un des mérites de cette version colorée, dynamique, est de
mettre en évidence les processus d’endoctrinement des plus sommaires, favorisés par les falsifications du passé:
« Quatre
pattes, oui ! Deux pattes, non! ».
Les opposants disparaissent, un dictateur s’installe.
Le
cheval stakhanoviste se tue au travail :« Napoléon ne se
trompe jamais ».
Et toujours l’utopie de lendemains prospères à venir pour
faire admettre les sacrifices présents.
Tout est écrit dès 1945.Les préceptes des débuts de la révolution sont
aménagés :
« Aucun animal ne
boira d'alcool à l'excès ;
Aucun animal ne tuera un autre animal sans raison valable.
Aucun animal ne tuera un autre animal sans raison valable.
Tous les animaux sont
égaux, mais certains sont plus égaux que
d'autres. »
La ferme reprendra son ancienne dénomination :
« Ferme du Manoir ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire