vendredi 19 septembre 2025

Intelligence Artificielle.

Vieux reste d’une jeunesse passée à s’esbaudir devant la moindre nouveauté, le sujet de l’Intelligence Artificielle m’interpelle lorsque, ancien enseignant, je persiste à voir dans l’ordinateur un outil patient, relevant le défi de l’individualisation des apprentissages.
Je cède à l'envie d’ajouter « Pour les trajets courts privilégier le vélo ou la marche à pied » comme  à la fin des pubs de SUV façon de nuancer sur un terrain où prudence et objections sont des  terres rares.
Dans une école qui a dégradé la place de la rédaction, les robots conversationnels peuvent relever le niveau, à condition de cultiver en « présentiel », altérité et quant à soi mâtiné d’auto critique. Le développement de l’oral permettra de détecter toute tricherie.
Derrière chaque écran solitaire sous pseudo aux liens de pacotille, l’individu a supplanté le collectif. Alors que la subjectivité, les passions chauffent les débats, l’IA serait-elle du côté de la raison, de l’humain, contre la bestialité ?
Les machines ne nous ont pas fait perdre la tête : l’obsession de désigner des boucs émissaires pour nous exempter de nos responsabilités n’a pas attendu l’Intelligence Artificielle, fruit du travail des hommes.
Les rumeurs, la grande peur de 1789 ont fait bien des ravages et amené des avantages, bien avant les réseaux.
Il est facile de jouer avec les mots et déplorer la bêtise humaine tellement humaine en regard de l'intelligence des machines.
Nos impuissances face aux défis environnementaux, démographiques, politiques, génèrent des conduites suicidaires poussant leurs feux sur toute l’étendue de notre planète, ensevelissant ses habitants sous les gravats à Gaza, en Ukraine, au Soudan.
Dans l’Aude, une dame a péri dans l’incendie de sa maison qu’elle avait refusé de quitter.
Le grand jour de blocage, attendu avec gourmandise par les médias, n’a pas bloqué grand-chose. Certains font profession de bloqueurs, d’autres de travailleurs, certains construisent d’autres détruisent.
Les haines anonymes des réseaux virtuels s’auto allumant ont eu beau crier à l’air libre, leur manque de cohérence était criant dans une période déjà suffisamment déraisonnable. 
Sur les banderoles protestataires, « solidarité » s’inscrit évidemment, mais ne demandez pas d’efforts pour la collectivité aux porteurs. Il y a tant de sébiles tendues que depuis longtemps les investissements à long terme ne sont pas possibles. Quant aux drapeaux tricolores, ils ne trouveront plus personne pour les brandir sur les champs de bataille.
La dissolution d’où viendrait tout le mal était réclamée à corps et à cris par tous ceux qui déplorent aujourd’hui cette décision ; ils en redemandent à nouveau une autre.
Les renoncements, les compromis, des ententes n’apaisent guère ceux qui estiment que la rue vaut mieux que les urnes dans un monde où la force prime sur le droit. La « Meute » qui suit Chantal Mouffe théoricienne du populisme reconnaîtra son Méluche, les autres leur Donald.
Et ce n’est pas la peine de leur expliquer que la nomination d’un premier ministre est une prérogative du Président de la République.
L’abandon de l’aéroport de Notre Dame des Landes n’a pas donné lieu à plus de remerciements de la part des écologistes que l’aide de la France envers le Mali.
Le recours à la violence des zadistes avait eu plus de poids là bas qu’un référendum local qui s’était prononcé en sens contraire. Présenté comme remède miracle, le Référendum d’Initiative Citoyenne avait pourtant été ajouté dans la corbeille des Gilets jaunes mobilisés au départ sur des problèmes de taxe carbone. Les cocktails des blacks bloqueurs leur avaient permis d’obtenir bien plus que les syndicats seuls. Et c’est ainsi que « quoi qu’il en coûte » coûta.
Si des influenceuses se gonflent au Botox, moi ce sont les beaux textes sous forme concentrée cette fois qui boursouflent mes textes : 
« L'injustice appelle l'injustice ; la violence engendre la violence. » 
Lacordaire fera l'affaire pour un fond d'assiette à souvenirs de Palavas-les-Flots.  
Le wokisme a boosté le trumpisme, les extrêmes ont prospéré au détriment du centre, les masculinistes sont nés de la cuisse des féministes les plus radicales. Les woke reprendront du poil de la bête avec les excès MAGA, les extrémistes se modèreront (peut être) au contact du pouvoir, quelques caresses et bien des durs s’adouciront. 

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