samedi 13 mai 2023

Le monde d’avant. Marc Lambron.

Petit livre  en hommage à des grands parents nivernais en milieu ouvrier à la campagne  
« On allait vers le monde d’Orwell mais il était ourlé d’une campagne à la George Sand »
Ces 90 pages ressemblent à un cadeau offert aux parents pour leurs noces d’or recueillant les anecdotes familiales et pour lesquelles ont aurait fait appel à l’académicien sachant bien écrire. 
« Etendus sur les fils à linge, les rectangles menstruels permettent de savoir, quand ils disparaissent que la voisine est en état de bonne espérance. » 
Les portraits sont vivement tracés et la nostalgie envers le siècle précédent cultivée à coup de « Piste aux étoiles », de Tour de France et de profession enviable d’institutrice. 
« Il était entendu que la mère Piqueprune, épicière de son état, avait été placée de toute éternité dans son échoppe pour que les enfants du village lui dérobent des bonbons en l’envoyant quérir des denrées dans son arrière-boutique. C’était comme ça. »
Mais tout est bien dosé, les expressions du patois mentionnées sans s’y attarder, la liste des marques vintage restreinte. 
« Ces pauvres m’ont fait riche. » 
La pudeur dont il fait preuve donnerait l’exemple pour s’essayer à l’exercice, si l’on ne craignait d’être lourd. 
« J’écris ici comme un passant des jardins, habité par le scrupule de ne pas désobliger le passé des autres, celui de ne pas m’approprier le crédit de leur vaillance »

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