Après avoir pris connaissance de la signification d’« Optraken », l'étrangeté de ce moment offert par la MC2, son originalité, restent intactes:
« tire-bouchon en
norvégien, il désigne aussi un mouvement de repli des jambes à skis, qui permet
un saut contrôlé, évitant le décollage au passage d’une bosse ».
Le spectacle des cinq circassiens, original, surprenant,
pétaradant, suscite rires et angoisses.
Il commence dans un dispositif astucieux où des paravents
mobiles découvrent et camouflent les personnages d’abord statiques puis
s’animant en milieu glissant dans une profusion d’objets affolés.
Les artistes sur le qui-vive échappent aux boulettes jetées
depuis les côtés et aux sacs de farine s’abattant lourdement sur le sol depuis
les cintres.
Le plafond leur tombe sur la tête et la poussière les
recouvre, les corps malmenés esquivent et chutent, le sol est jonché de débris.
Le spectacle est éminemment politique quand un escogriffe en
slip dont le dos est siglé « 49.3 » essaye d’éviter les projectiles
sur fond d’écriteaux valant surtout pour leur rime riche :
« Les
retraites c’est comme la galette on la veut complète ».
Cette correspondance entre la scène et ce qui se déroule
dans nos rues, permet-elle d’induire ce que j’ai pris pour des allusions à la
situation en Ukraine où les protagonistes n’échappent pas aux balles avec tant
de grâce et d’efficacité que les acrobates sur le plateau de la MC2 ?
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