Il y a belle lurette que je n’avais lu un livre de poésie,
mais pour avoir croisé quelques vers charmants de la belle mystérieuse, j’ai
osé aller chercher ce recueil dans un coin exilé de la librairie; quelle audace!
« La forêt, les
étangs et les plaines fécondes
Ont plus touché mes yeux que les regards humains.
Je me suis appuyée à la beauté du monde
Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains. »
Je me suis appuyée à la beauté du monde
Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains. »
Loin des anecdotes, sa sensibilité envers la nature
traverse les époques.
Elle saisit avec finesse les variations des saisons dans un
univers de beauté, de tendresse.
« Serrer entre
ses bras le monde et ses désirs
Comme un enfant qui tient une bête retorse,
Et qui mordu, saignant, est ivre du plaisir
De sentir contre soi sa chaleur et sa force. »
Comme un enfant qui tient une bête retorse,
Et qui mordu, saignant, est ivre du plaisir
De sentir contre soi sa chaleur et sa force. »
Mais les molles complaisances, qui pourraient naître d’un
excès d’élégies, s’éloignent lorsque la mort familière apparaît derrière chaque
statue.
« Et puis regarde
fuir, sans regret ni tourment
Les rives infidèles,
Ayant donné ton cœur et ton consentement
À la nuit éternelle… »
Les rives infidèles,
Ayant donné ton cœur et ton consentement
À la nuit éternelle… »
Merci. Noté.
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