Des scènes de théâtre, des séquences de danse et des
performances circassiennes se juxtaposent sans se parler sous une musique soulignant
le pathos.
Les non-dits de cette chronique familiale sont appuyés par des
dialogues parfois volontairement ou pas inaudibles, autour d’un père impavide et des filles excitassées.
Le drame braillard succède
à des scènes au comique insistant si bien que je me suis identifié au muet de
la famille ne parvenant pas à éteindre la radio.
Il n’y a bien que la stroboscopique lumière pour apporter
quelque peu d’originalité, à cette heure dix qui s’étire. Le titre est juste,
car «ombre portée» c’est la « zone d’ombre résultant de l’interception de la
lumière » bien jolie, mais le propos est resté obscur.
Pourtant la première image de l’acrobate sur sa corde est
belle, et ses paroles dites sans essoufflement ajoutent à la performance. Mais
bien vite entre rêve et cauchemar, rire et souffrance, la poésie disparaît
aussi vite qu’elle est apparue.
La chorégraphe dit elle-même :
« L’univers
tragi-comique et la métamorphose, propres à Kafka, ont toujours été présents
dans mes projets. De façon poétique, Ombres
Portées, aussi inspiré des polars des années 50, du cinéma de
science-fiction et de la bande dessinée, nous plonge dans des destins qui
basculent. »
Tout ça ? C’est un peu lourd pour un spectacle qui
se voudrait aussi aérien.
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