« nul n’a
jamais eu besoin de personne pour s’émerveiller devant la Nature »
mais que « les tournesols sont
autrement tournesols depuis Van Gogh ».
Baudelaire convient bien en surimpression d’un tableau d’Ernest Quost,
« Fleurs
de Pâques » :
« La Nature est
un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »« Vertumne » par Giuseppe Arcimboldo peut aussi illustrer Marcel Proust :
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »« Vertumne » par Giuseppe Arcimboldo peut aussi illustrer Marcel Proust :
« Le véritable
voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à
avoir de nouveaux yeux. »
La nature rencontre la culture par le regard singulier des
peintres, parfois.Verlaine organise cet
exposé : « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches… »
Dans « Le jardin des Hespérides » Frédéric Leithon,
les pommes
d’or de l’immortalité portent en leur centre comme une étoile visible dans une
coupe à l’horizontale, celle de l’esprit dans la chair.Mais ce fruit peut être objet de discorde quand Minerve,
Junon et Vénus demandent au troyen Pâris de remettre une pomme d’or à la plus
belle. « Le Jugement de Pâris » Sandro Botticelli.En croquer, apporte la connaissance et la liberté, en abuser approcherait
du mal quand le ver est dans le fruit. « Adam
et Eve », Hans Holbein. Ne pas confondre une pomme et sa représentation, les mots et
la chose : Magritte.Qui dit « pomme » dit Paul Cézanne, «
Nature morte aux pommes et aux oranges »,alors que la « Nature
morte, pichet et fruits » de Picasso is "still life".Dimitri Tsykalov a participé en 2010 à l’exposition du Musée Maillol : Vanités : C’est la vie !
Le raisin était sacré du temps de Dionysos dieu
grec « aux trois naissances »,
alors que la fonction était plus sociale
quand les romains diffusaient la culture de la vigne dans leur empire. Le vin
est au centre de « La Bacchanale des Andrians »
Le Titien.À Saint-Étienne-du-Mont, « Le pressoir
mystique » voit le sang du Christ
mis en tonneaux.« Moi, je suis la
vigne, et vous, les sarments. » dit celui-ci dans la chapelle Suardi près de Bergame où Lotto a
peint ses fresques des murs au plafond.« Les raisins » de Juan Fernandez El Labrador vont
bien avec la générosité de Mucha.Quant au lys marial et royal, il serait une goutte de
lait d’Héra tombée sur terre au moment de « La Naissance de la Voie lactée » de
Pierre Paul Rubens.Au moment du « Jugement Dernier » de
Rogier van
der Weyden,
« Carnation, Lily, Lily, Rose »
de John Singer Sargent enthousiasma le
public.Si on n’a pas le temps d’en faire un roman, la rose, reine des fleurs, ne perd pas de sa
délicatesse en se multipliant : « La vierge au buisson de roses »
Martin Schongauer.Mais la mère pleure quand « L’enfant Jésus se blesse à la couronne de
roses »
de Fransisco Zurbaran.Osons le rapprochement de « La Rose de Malmaison »
tellement française avec Joséphine de Jean-Louis Victor Viger du Vigneau et « Le
jardin enchanté » so british par John William Waterhouse. Lawrence Alma-Tadema montre les
convives de l’empereur romain ensevelis sous les fleurs, « Les roses d'Héliogabale ».
Le « Jardin de Roses » de Paul Klee
est moins étouffant :
« L'art ne reproduit pas le visible, il rend
visible ».Des branches : celle d’olivier que porte « La
colombe de la paix » de Picasso durera ce que durent les guerres.
Le
land art est branché https://blog-de-guy.blogspot.com/2017/09/nils-udo-gilbert-croue.html« L’Amandier en fleurs » de Vincent van Gogh
a perdu parait-il de ses nuances,
il reste un bel annonciateur du printemps et « L'arbre
des fées » de Richard Doyle permet à l’enfant émerveillé
d’avoir 200 occasions de rêver.Le balai, assemblage de branchages, occupe le premier plan
dans « Vue
d’intérieur » de Samuel van HoogstratenAprès avoir évoqué l’extraordinaire aussi bien que le plus
ordinaire, l’arbre quand il devient généalogique, nous relie dans le temps à
notre lignée et dans le « Dessin du système nerveux » par André Vésale
révèle notre arborescente intimité.
« Voici des fruits,
des fleurs, des feuilles et des branches.
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas
avec vos deux mains blanches. »
Très belle promenade, touchante avec cette citation de Verlaine. Merci.
RépondreSupprimerComme toujours un prolongement agréable des conférences. Merci pour ce partage
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