Le théâtre du Palais-Royal à l’italienne avec ses moulures,
ses dorures, était parfait pour cet hommage à Rostand Edmond auteur de « Cyrano »,
devenu emblématique du caractère français.
« C'est un roc !
C'est un pic ! C'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? C'est une péninsule
! »
A la toute fin du
XIX° siècle, les vaudevilles de Feydeau et Courteline triomphent sur les
boulevards et Strindberg, Tchékhov, Ibsen
incarnent déjà la modernité, alors le dramaturge quasi trentenaire a bien du
mérite à croire obstinément en ses alexandrins.
« Je me les sers
moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve »
Il faut toute la
confiance de l’acteur Coquelin commanditaire d'une pièce en cours d’écriture pour en
tenir le rôle principal.
Nous croisons Sarah Bernard amie du couple formé par
Edmond et Rosemonde Gérard qui passe des dettes à l’abondance, en des
péripéties alimentant une dramaturgie épique où le panache est servi sur un
plateau.
« Que dites-vous
? C'est inutile ? Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non !Non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile ! »
La pièce colorée, récompensée
par 5 Molières, jouée plus de 1 000 fois et vue par 700 000 spectateurs, entremêle la vie romancée et la fiction sur
un rythme soutenu. L’humour se combine avec le romantisme et aborde des
questions sur la fidélité, la création, le succès.
Le propos va au-delà
d’un biopic plaisant et renouvelle avec simplicité en un rythme allègre, l’éternelle
représentation du théâtre au théâtre. Les douze acteurs partagent leur plaisir
de jouer avec un public enchanté d’avoir passé deux heures délicieuses
garanties sans OGM
(Objurgations Généralement Militantes).
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