Vedette, la vache, est reine des alpages suisses depuis des années et
comptabilise toutes ses annuités pour faire valoir sa retraite. Au sommet de la
hiérarchie d’un petit troupeau où
chacune porte un nom, elle donne son dernier veau, et finira dans l’assiette de
ses propriétaires.
Les deux sœurs qui s’en occupent chaque jour lui ont offert
toute leur attention, toute leur compréhension au cours d’une existence dans
des paysages sublimes.
Alors que je m’apprêtais à nourrir mon incompréhension
envers les antispécistes en voyant le ridicule de la citadine lisant Descartes
à la fenêtre de l’étable, le rebondissement final permet d’aller au-delà d’un
moment contemplatif au rythme des saisons parmi des êtres pas vraiment
impavides.
Les combats entre femelles évoquent la violence des taureaux,
sans le sang, si bien que pour mimer quelque obsession urbaine « trans »
on pourrait penser que ces belles bêtes noires d’Hérens, nourries aux fleurs,
transcendent leur genre.
Pour ma part, j'étais contente de rencontrer un paysan en Charentes avec qui j'avais bien discuté de Marx pendant une demi-heure...
RépondreSupprimerPour la violence, elle est partout, et pas "confortablement" logée chez les mâles dans un fantasme... féminin réducteur auquel nous donnons libre cours depuis belle lurette.
Il y a violence et.. violence. On peut en préférer certaines à d'autres, mais on ne va pas traverser l'existence indemne. Faut-il s'en plaindre tant que ça ?