Cette intéressante conférence depuis un plateau de théâtre
nous met au courant des possibilités offertes par des dispositifs numériques et
interroge sur les bouleversements qui affectent notre présence au monde.
Le plasticien suisse a acheté par Internet un corps virtuel
pour un bon prix un jour de black Friday. Il parvient à animer cette réplique d’une
jeune fille scannée en 3D et part à la recherche de celle-ci, suite à ses émotions lorsqu’il
s’est « mis dans sa peau ».
Après des collaborations avec d’autres spécialistes du
virtuel, il entre en contact avec avocats et psychologues pour témoigner de ses
scrupules et préparer son spectacle. L’artiste enseignant induit des
questionnements chez la jeune étudiante modèle qui n’était pas allée au-delà de la saisie de son image et entre en contact avec elle par téléphone interposé, chaque fois
qu’il se produit sur scène.
Nous étions peu nombreux, est ce parce qu’à l’heure des
métavers ces questions sont déjà dépassées ? Ceux qui stationnent devant
leurs écrans n’allaient pas perdre leur temps avec des résidus de réalité, fussent-ils
apportés sur un plateau.
J’avais, quant à moi, le sentiment de me retrouver au début
du cinéma quand c’était une attraction foraine.
Au-delà des cas pathologiques tels que la « dysmorphie
Snapchat » ou les vols d’image, après avoir cru étendre nos mémoires en
les écrabouillant et avoir bradé nos laborieuses singularités, allons nous nous éloigner
du bout de nos doigts, remplacés par de performants capteurs ? Alors nous
ne saurons plus ce que peut signifier : « avoir la chair de
poule » ou « que la peau du cul lui pèle ! ». Ce serait
dommage.
Je n'ai rien compris, là. Je dois être encore plus arriérée ? que toi, Guy (ce n'est pas un insulte dans mon livre, Guy...)
RépondreSupprimerHier soir, nous sommes allés voir "Seule la terre est éternelle", un film franco canadien ? américain ? en forme de testament de Jim Harrison, l'écrivain qui est mort en 2016 (sa femme a du le suivre peu après...)
Je suis sortie avec une interrogation sur le titre, et le sens de l'expression "la terre". En anglais, il peut y avoir deux mots pour rendre ce que le français rend en un seul : terre="land", comme dans "this LAND is your land, this land is my land, this land was made for you and me", et terre=earth, en sachant que le mot "earth" signifie plutôt la PLANETE terre à l'intérieur du système solaire. Il s'agit donc d'un monde plutôt scientifique, et maintenant écologique.
J'aime penser que Jim Harrison parlait en termes de "land" et non pas de "earth"...