mardi 24 mai 2022

Ces jours qui disparaissent. Timothé Le Boucher.

A mon avis, la ligne claire ne convient pas à ce long récit décrivant un dédoublement de la personnalité qui devrait troubler, déstabiliser davantage. 
Lumbin est acrobate dans un cirque et son double informaticien. 
D’abord à mi-temps, l’un va prendre l’ascendant sur l’autre, pendant que le temps avance de l’adolescence à l’obsolescence.
Un psy confronté aux deux aspects du personage porte un avis tranché : 
«  Mon client a une carrière exemplaire, des relations amicales saines et une vie de famille épanouie. Son parcours est un modèle de réussite. Et vous qu’avez-vous fait ? 
Une vie sans avenir, bercée par des ambitions parasites. Vivant aux crochets de la société, profitant de l’argent de ceux qui travaillent réellement. » 
Navigant entre description d’un trouble psychiatrique, parcours de vie, interrogation personnelle, portrait sociétal, la naïveté ne rend pas l’ensemble plus limpide. 
Le nombre de personnages secondaire extensible contraint à la caricature. 
Le titre et les dessins des acrobatiques intermèdes graphiques constituent le meilleur de cette production insipide. 

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