La douce solitude émanant d’un tableau de Hopper sur la couverture du livre un peu défraîchie (1995) m’a attiré.
Diverses voix désabusées, butées, distanciées, tourmentées
s’expriment autour d’une famille dysfonctionnelle dans le Sud des Etats-Unis en
1944, où les tensions raciales s’ajoutent à la guerre.
Quatorze personnes vivant dans la même maison sont entrevues
par cinq d’entre elles.
Georges observe les oiseaux, travaille à l’usine d’armement
et fait bouillir la marmite,
Buddy est préoccupé par son entre jambes,
Button, se distingue des autres membres de cette maisonnée accablés par les chaleurs,
la toute jeune Tootsie voit tout,
le vieil Iggy perméable à toutes les rumeurs croit résoudre
ses tourments à la 22 long rifle.
C’est lui qui commence :
« Vous vous
verriez, vous, vivre dans une maison avec plein de femmes ? – Combien de
femmes, déjà, sept ? Non, huit, ma sœur Mamie et ses sept filles - avec
tous les chichis, les bouderies les bavardages, que je te fais froufrouter mes
jupes un peu partout dans la baraque ? »
Témoignage d’une époque et d’un ailleurs, ces folies
pas toujours douces rappellent de très contemporaines contradictions ou
quelques passions familières pas toujours aussi pathétiques.De bons sujets
littéraires.
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