Cette lecture ancienne du « Postillon » - non rien
à voir avec les gouttelettes redoutables de la période- date du « temps
d’avant » mais le nouveau numéro qui vient de pointer un bout de son
masque chez les marchands de journaux m’amène à publier cet article avant
d’exercer mon esprit critique sur le fraîchement confiné du Dauphiné n° 55, pas
encore libéré.
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Le bimestriel était mutin à l’heure des élections
municipales :
« La mairie, la
mairie, je veux l’avoir et je l’aurai » sur un air de Joe Dassin avec
Chamussy: «On s’est aimé comme on se
quitte ».
et ravageur en affichant les cotes des têtes de liste, tel
Piolle :
« ses
adversaires sont tellement nuls, antipathiques ou malhonnêtes (quand c’est pas
les trois à la fois) au moins autant que lui ». Mais s’il pointe
l’affichage GreNoblecourt comme le pire des jeux de mots, il ne dit rien du
slogan piqué chez les supporters du PSG : « Ici, ici, c’est
Paris » pour signifier que les adversaires doivent se la jouer profil bas,
décliné en « Ici c’est Grenoble » qui parait paradoxal pour des verts
qui se posent en champions de l’accueil
des étrangers.
Pourtant se glissent de bienveillants reportages à propos de
jardins à Saint Martin le Vinoux ou
sur la situation d’une famille dont la situation scandaleuse d’hébergement à
proximité de la station d’épuration de
Villard Bonnot reste inchangée depuis qu’ils suivent fidèlement ce
problème. Les rédacteurs anonymes
usent d’un humour rare à leur propre égard en intitulant « publi
reportage » l’interview d’une « nouvelle venue dans le spectacle
électoral » représentante du parti popolitique
qui a le même goût de la dérision qu’eux mêmes:
« Reconvertir la
police municipale aux espaces verts et faire de Grenoble une ville
bas-débit. »
Le compte rendu d’une « immersion de près de 24h dans le tram où il ne se passe rien de
sensationnel comme leur point de vue sur le quartier de la presqu’île en devenir jusqu’en 2034 s’approchent d’une façon originale d’une
réalité souvent masqué par les plans com’.
Les intérêts économiques en jeu du côté de la plate forme chimique de Pont de Claix
ne sont pas équitablement résumés derrière ce titre : « qu’est devenu ce bon vieux gaz moutarde ? »
Julien Polat, en
bébé Carignon, maire de Voiron est dans le collimateur, le travail
journalistique de Libération le concernant plus charpenté était bien plus
accablant.
Un ancien membre de la liste écolo de 2014, Raphaël Juy, revient
vertement sur l’air de « fait dodo
bobo mon p’tit frère » sur le double jeu de son ancien chef de file et son
entreprise Raise partner déjà pointée du doigt, voire du poing, qui «
travaille dans l’optimisation fiscale, en développant et vendant des logiciels
supposés améliorer la gestion des risques dans le secteur des investissements
financiers ».
Dans les rubriques habituelles qui rendent compte des luttes
en cours, des détails concernant
- la vente de la clinique
mutualiste sont utiles,
- les propos rapportés depuis des comparutions immédiates au
tribunal, criants,
- la mise en évidence de l’absurdité de certaines
innovations technologiques,
salutaire,
- comme le plaidoyer contre l’arrivée d’une flotte de trottinettes en libre service.
Les mises
en cause de personnalités se présentant devant les électeurs sont plus
problématiques, certes Piolle a tendance à rejeter les fautes sur les autres,
mais le péché peut être jugé véniel. Par contre le choix du journal de se mettre
immanquablement du côté des taggeurs qui ont sévi autour de Saint Bruno est
nettement partisan en estimant les barbouillleurs victimes de diffamation de la
part de Carignon, c’est que celui-ci a été quand même copieusement insulté
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