Illustration une fois de plus du football comme révélateur
social, autour d’une dramaturgie qui voit l’enfant des bidonvilles accéder à la
sainteté alors qu’à Rome « la roche Tarpéienne » d'où les condamnés à
mort étaient jetés dans le vide est toujours aussi « près du
Capitole ».
L’Argentin a fait le bonheur de Naples pendant 7 ans, il
sera banni.
Comment un joueur peut sublimer une équipe, comment Naples a
gagné bien plus qu’un scudetto (l’écusson pour le vainqueur du championnat).
Le match Argentine-Angleterre qui a racheté l’humiliation de
la guerre des Malouines, fait succéder le mal et le bien : un but de
tricheur marqué de « la main de Dieu », suivi d’une chevauchée
mythique pour ceux qui savent apprécier la grâce.
Je prétendais connaître « El Pibe de Oro »,
« Le gamin en or », mais bien des images sont inédites et le montage
met parfaitement en évidence la puissance de la foule qui peut galvaniser ou
étouffer. Quand les joueurs chantent : « les journalistes sont des
girouettes », ils ont bien raison, même s’ils ne sont pas seuls à jouer de
la déplorable succession : « je lèche, je lâche, je lynche ».
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