mardi 27 mars 2018

Vive la marée ! David Prudhomme & Pascal Rabaté.

Belles planches dessinées.
- Si ça vous intéresse pas, faut le dire ! Je fais ça pour vous !
dit un papa à tatouages avec son foulard noué à la pirate et sa brioche, à ses enfants plus intéressés par le match de volley.
Ainsi va une journée à la plage où il ne faut pas confondre mouette et goéland.
Le bruit des tongs « le string des pieds » amuse deux ados qui fument derrière des arbustes assoiffés dans leur jardinière de béton.
Tout le monde s’affaire : des familles, des solitaires, des anciens promènent leurs chiens.
Tout ce qui se dit et s’invente est parfaitement saisi, pendant ce temps vacant où les crevettes se font rares même pour un monsieur hyper motivé.
Les couleurs franches du plein été adoucissent les portraits de personnages souvent malveillants à l’égard de leurs semblables, maladroits, bruts de décoffrage, snobs : comme nous. Une humanité mise à nu ou pas loin.
Des adultes font des châteaux de sable, « ils restent les enfants qu'ils ont toujours été ».
Les enfants qui apportent d’autres points de vue au dessinateur sont épargnés par cette vision que beaucoup de critiques trouvent poétique alors que l’ennui m’a semblé le principal protagoniste de cette fresque originale. La banalité parfaitement rendue fait le charme de ces 120 pages mais ne m’a  guère donné envie de poser ma serviette au bord de cette plage, sauf pour y lire une BD telle que celle-ci.

1 commentaire:

  1. Je ne vais jamais à la plage. J'aime trop l'eau pour ça...
    Jamais compris comment les gens pouvaient s'y installer pendant toute une journée avec la glacière, en attendant de devenir tout rouges, même en se tartinant un flacon entier d'écran total. A rester presque immobile squeezée entre mes très très prochains, je sens que je vais fondre sous l'effet de la chaleur pour devenir une flaque d'huile.
    Et puis... l'horrible sable qui se faufile partout, et qu'on continue à évacuer de ses vêtements trois jours après...
    Vive les petites criques avec des plages de galets ! (Mais je suis contente que mon pas si prochain que ça finalement s'engouffre sur la plage pour laisser plus de place... dans les criques. C'est ça, être snob ? J'assume.)

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