Avec la mer en paysage, la route traverse des rizières dans lesquelles les paysans se courbent à angle droit pour couper la récolte à la main. Il y a aussi bon nombre de plantations de kiwis. L’habitat utilise des tuiles à la place des tôles grises ou rouges, moulées et placées côté creux face au ciel. Les petites villes où les marchands ambulants proposent noix et figues alternent avec la campagne.
Nous atteignons Astara
dont une marque de caviar porte le nom. C’est un port à la frontière de
l’Azerbaïdjan, réputé pour son bazar au bon approvisionnement en temps d’embargo
et à ses prix intéressants. De port, nous n’en voyons pas, à peine un gros bateau
au large. Par contre il y a une plage, aussi déprimante et triste que celle de
Hashte malgré quelques cerfs-volants et une sorte de cirque en bois comme
attraction http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/02/iran-2014-j-17-masouleh-mer-caspienne.html . Nous remontons dans la voiture et longeons la frontière de l’Azerbaïdjan marquée par une
limite en fil de fer barbelés, ponctuée de casernes. Tout à coup Halleh, notre guide, reçoit
un coup de téléphone de la police qui vérifie, je n’ai pas trop compris quoi.
La route s’élève en douceur dans un paysage verdoyant dont nous profitons
depuis la terrasse du restau de midi
face à un poisson grillé. Nous poursuivons notre voyage vers Ardabil en passant
par une station de sports d’hiver avec quelques maisons cossues. Tout du long,
au bord de route, des étals de miel se
succèdent avec parfois des bocaux aux couleurs surprenantes. Nous ne faisons
que traverser Ardabil qui ne présente pas d’intérêt touristique hormis
peut-être un mausolée datant de 5000 ans
.
Et nous nous dirigeons vers Sareyn
assez proche. Il s’agit d’une station thermale très fréquentée par les iraniens,
célèbre pour ses eaux chaudes. Ali notre chauffeur, s’arrête devant un petit
immeuble dans une rue calme à quelques pas du centre où nous attendent deux
petits appartements qui manquent d’entretien.
C’est là qu’il nous fait ses adieux chaleureux, accolades et
3 bises à chacun. Il doit reprendre la route pour Téhéran puis Ispahan pour
s’occuper d’un autre groupe ; nous nous quittons avec un petit pincement.
Halleh nous entraine à la découverte de la ville grouillante
de monde. Des tentes occupent des places
de parking en bord d’avenues, logements bon marché pour touristes qui dorment
là et mangent sans beaucoup d’intimité.
Ici le farsi n’est pas la langue
principale, le turc est majoritaire, pratiqué par les gens des montagnes dont
le type physique s’écarte de celui des autres iraniens. Des sous vêtements en
peau de chameau, caleçons longs, bonnets nous amusent par leur forme.Côte à côte des boutiques vendent du miel liquide ou encore dans leurs alvéoles.
Les commerçants nous proposent de goûter leurs marchandises tous les trois pas, s’enquièrent de notre nationalité, nous sourient. Nous testons le miel, l’alwa à la carotte que l’on connaissait déjà en confiture. Nos hommes ont la possibilité de pénétrer dans une ancienne piscine d’eau chaude où barbote la gent masculine rhumatisante, mais nous nous contenterons de visionner la caméra de notre cinéaste exclusif.
Dans les rues, l’affluence est digne de la Côte d’Azur, les restaus exposent des tripes ou des döner kebab, de grandes marmites chauffent sur des bruleurs conséquents remuées par d’énormes cuillères en bois. Nous prenons notre repas au fond d’un restau sur un divan : abgoosht, ou … döner kebab, douceurs, puis nous commandons un narguilé pour 4.
Notre
guide se livre, elle nous parle de son élève
de 11 ans tombée enceinte sans savoir les choses de la vie et renvoyée de
l’école. Comment l’argent règle les problèmes avec la police ...
D'après les notes du carnet de voyage de Michèle Chassigneux .
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