lundi 26 janvier 2015

Foxcatcher. Bennett Miller.

La confrontation des corps en lutte gréco-romaine est filmée avec grâce mais le film va bien au-delà d’images sportives : corps à corps et esprits malades.
En deux heures, d’une façon limpide, se nouent des relations complexes, changeantes entre deux frères et un mécène richissime qui finalement ne pourra tout acheter. La folie de l’héritier Du Pont, pathétique pervers narcissique mégalomane, issu d’une dynastie prestigieuse et décadente, se révèle petit à petit au fil d’une tension qui nous mène à une conclusion inhabituelle dans les productions américaines. Steve Carell qui l’interprète est  inquiétant à souhait, le film délicieusement toxique.

2 commentaires:

  1. Je sens que je vais aller voir ce film, ne serait-ce que pour voir le portrait du "mécène pervers narcissique mégalo" si CHER à notre époque...pour employer un mot qui n'a rien d'innocent...
    Merci de me l'avoir signalé...
    Je te renvoie encore une fois à Lawrence, "Women in Love", son chef d'oeuvre, qui contient un portrait fascinant d'un entrepreneur capitaliste paternaliste, et son fiston héritier qui ne peut pas, malheureusement, hériter du paternalisme, donc... de son père. La compréhension de Lawrence des rapports humains en pleine révolution industrielle du 19 ème reste inégalable, même à notre époque.

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  2. Quand j'y pense, c'est ta référence à la lutte gréco-romaine qui m'a fait associer sur Lawrence. Vraisemblablement le film s'inspire de Lawrence, "Women in Love", avec ce que tu en dis...

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