émouvant dans « Le Combat ordinaire » !
Ici, il prend les habits d'un auteur dantesque qui a fourni quatre tomes d’une série qui
s’annonçait terrible dès le départ http://blog-de-guy.blogspot.fr/2010/10/blast-larcenet.html.
Cette fois c’est la fin.
Cette fois c’est la fin.
La diversité des dessins est contenue dans ce volume de 200
pages, avec des encres noires pour une campagne désolée et des vies de solitude
absolue, des éclats de couleurs aux traits enfantins, des collages malades, des
strips à l’ancienne avec un ours bipolaire.
Polza, le personnage principal obèse est interrogé par la
police mais c’est lui qui mène le récit qui ne conduit pas forcément à des
aveux, le passé est lourd et le présent cruel, étouffant; même pas apaisé par
ces moments de « blast » :
« alliage écrasant de
lard et d'espoirs défaits, je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole ».
Il est monstrueux et fait pitié : naïf et manipulateur,
sincère et tordu, peureux et indestructible.
Quand le silence règne, quelques sentences prennent du
relief :
« Ce sont souvent
les hommes les plus répugnants qui vous feront grief de vulgarité. Votre cigarette
déclenchera une colère démesurée chez l'ancien fumeur. Les plus infects
menteurs font les donneurs de leçon les plus vindicatifs. De la même manière,
ce sont ceux qui sont le moins aptes à l'amour qui aiment le plus intensément. »
Je regardais la bulle, sur le maquillage, et je me demandais ce qui clochait là...
RépondreSupprimerEureka, j'ai trouvé...
Je te/lui réponds avec une citation de Konrad Lorenz dans "Sauvez l'espoir" :
... Observons au microscope une coupe transversale de tumeur cancéreuse dans laquelle sont incluses des parcelles de tissu sain : elle présente le même aspect que la vue aérienne d'une ville dans laquelle des secteurs neufs, construits anarchiquement, ou AU CONTRAIRE TROP REGULIEREMENT, enserrent les quartiers anciens. Le parallèle entre l'évolution des tumeurs malignes et celle des grandes villes touchées par le déclin de la civilisation pourrait être poussé très loin..." pp 63-64 dans le chapitre "le système du vivant".
J'adore Konrad. Un génie à mes yeux. J'attire l'attention sur la partie de la phrase que j'ai mis en majuscules, qui ressemble pas mal à la structure de la phrase sur le maquillage.
Voilà, nous avons sous les yeux le problème d'une binarité exacerbée comme le symptôme de ce qui porte atteinte à notre capacité de penser ? sentir ? à l'heure actuelle.
Oui.. aux oppositions distinctives, mais l'opposition réduite à l'antagonisme de contraires nous mènera à l'extinction...
Où.. et quand... avons-nous perdu notre capacité à relativiser nos observations, nos pensées, à les rapporter à un contexte précis, et déterminé ?...
A explorer...