mardi 13 janvier 2015

Mandrin. Philippe Bonifay. Fabien Lacaf.

Peut-on soulever la pellicule dorée recouvrant une légende, en moins de 50 pages ?
Par ici du côté de Saint Etienne de Saint Geoirs, où il est né à l’époque de Louis XV, le nom est encore célèbre et a  servi à baptiser une bière. Sa mort à trente ans sur la roue à Valence fut atroce.
Dans les écoles, chante-t- on encore sa complainte qui parle de l‘arbitraire d’avant la révolution ?
« Compagnons de misère,
Allez dire à ma mère,
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant…
Vous m'entendez ?
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant perdu ! »
Le récit construit autour d’un écrivain public recueillant des témoignages avant l’exécution est habile. La version française d’un Robin des bois, étant tout aussi recomposée et populaire que l’anglaise story est revisitée.
S’il ne redistribuait pas aux pauvres ce qu’il avait volé aux riches, il revendait, hors taxes, tabac et tissus de contrebande sur les marchés à Bourg en Bresse ou Rodezs'attaquant aux fermiers généraux en Bourgogne, en Auvergne. Ceux-ci l’avaient ruiné alors qu’il devait ravitailler l’armée française et n’avait pas été payé. Son frère avait été pendu, accusé de faux monnayage et lui déjà exécuté en effigie. Sa vengeance ne sera pas sans tache, le pouvoir qu’il exerçait sur sa petite armée et la crainte des pouvoirs s’établissaient sur une habileté certaine mais aussi avec des actes criminels où il se montrait impitoyable. 

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