Par ici du côté de Saint Etienne de Saint Geoirs, où il est
né à l’époque de Louis XV, le nom est encore célèbre et a servi à baptiser une bière. Sa
mort à trente ans sur la roue à Valence fut atroce.
Dans les écoles, chante-t- on encore sa complainte qui parle
de l‘arbitraire d’avant la révolution ?
« Compagnons de
misère,
Allez dire à ma mère,
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant…
Vous m'entendez ?
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant perdu ! »
Allez dire à ma mère,
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant…
Vous m'entendez ?
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant perdu ! »
Le récit construit autour d’un écrivain public recueillant
des témoignages avant l’exécution est habile. La version française d’un Robin
des bois, étant tout aussi recomposée et populaire que l’anglaise story est
revisitée.
S’il ne redistribuait pas aux pauvres ce qu’il avait volé
aux riches, il revendait, hors taxes, tabac et tissus de contrebande sur les
marchés à Bourg en Bresse ou Rodez,
s'attaquant aux fermiers généraux en Bourgogne, en Auvergne. Ceux-ci
l’avaient ruiné alors qu’il devait ravitailler l’armée française et n’avait pas
été payé. Son frère avait été pendu, accusé de faux monnayage et lui déjà
exécuté en effigie. Sa vengeance ne sera pas sans tache, le pouvoir qu’il
exerçait sur sa petite armée et la crainte des pouvoirs s’établissaient sur une
habileté certaine mais aussi avec des actes criminels où il se montrait
impitoyable.
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