Le titre du livre écrit par le réalisateur lui-même, au
départ de ce film original claquait davantage : "Chacun pour soi,
Dieu s'en fout", mais celui-ci ne
correspond pas exactement au propos qui ne manque ni de tendresse, ni d’humanité,
ni d’humour.
C’est Marie qui dit à
Joseph : « je suis enceinte » et Joseph lui dit :
« Quoi ? ».
Tout le monde a souligné la prestation du massif nounours
Grégory Gadebois, et tous les acteurs sont excellents, comme est bienvenu le
choix du sujet et intéressante la façon de filmer qui nous font douter que nous
ayons à faire avec un film bien de chez nous.
L’économie de moyens lui va bien et nous en prenons plein
les yeux du soleil et des douleurs.
Nous sommes dans l’arrière pays cannois, mais nous allons au
delà d’un documentaire qui mettrait dans la lumière les invisibles des tapis
rouges, bien que ces citoyens vivant dans des caravanes soient rares sur les
écrans.
Freddy, le personnage principal étant lui-même réticent à
faire valoir ses dons de guérisseur, nous pouvons entrer dans cette histoire dont
quelques notations surréalistes nous interrogent sur ce qu’est la vraie vie.
Portés par une bande son dynamique, nous
sommes entrainés sur le siège arrière de la moto, à partager des bières avec
des potes marrants des fois ou pas du tout, à tenter d’apaiser des brûlures, à
vaincre la peur, à conseiller d’avoir confiance en soi quand on est si peu sûr
de soi …
Ce rythme aurait peut être mieux tenu sur une heure et demie
que sur les deux heures, ce qui n’enlève cependant rien au plaisir de la
découverte.
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