lundi 21 janvier 2013

Les bêtes du sud sauvage. Benh Zeitlin.



Hushpuppy, une petite fille, vit dans le bayou avec son père, elle ne veut pas connaître le reste du  monde « sec et laid ».
Tant de critiques ont été séduit par la poésie de ce film que je m’y suis rendu mais je n’ai pas adhéré à cette fable apocalyptique dont la seule énergie est celle du désespoir.
La petite est contrainte à partager son repas avec les chiens, sa survie serait-elle dans l’animalité ?
Elle a beau porter sur le monde un regard décalé, sa situation est précaire.
Les catastrophes climatiques menacent la planète, elles se déchainent en Louisiane, où se déroulent pourtant des vacances perpétuelles. 
Les enfants  sont laissés à eux-mêmes  par des adultes alcoolisés, quand le père, auquel la petite est attachée, intervient, c’est sur le mode violent. Leur liberté consiste à se laisser dériver sur de pauvres embarcations parmi de photogéniques images de chaos.
Nous sommes plus près de la maltraitance que de l’émancipation.
Oui les contes sont sombres et les parcours initiatiques ne sont pas aisés par définition mais  tant de fange, de fatalisme mènent au renoncement. Il ne sera guère contrarié par des froncements de sourcils tellement mignons.    

1 commentaire:

  1. S'il s'agit (enfin..) de renoncer aux lendemains qui chantent, je suis pour. J'ai envie de voir le film pour me faire ma propre idée...
    Merci pour la critique.

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