Le dépliant annonçant l’exposition temporaire « C’est
ma nature » jusqu’au 10 mars 2013, placé sous le patronage de Jean Jacques
Rousseau était attractif, le muséum
l’endroit idéal pour célébrer le philosophe aimant herboriser.
Au bout de la visite
nous pouvons passer un test de personnalité pour découvrir notre nature :
paléo, écolo, homo philo, mercato, voire Rousseau dont la citation : « femme qui pète n’est pas morte »
sort des sentiers (botaniques) battus.
Dans les locaux rénovés de l’Orangerie des éléments exposés
sont intéressants mais semblent perdus parmi des textes aux lettres dont la
taille est envahissante.
En venant de nous régaler dans les collections permanentes
qui permettent des approches plus intimes avec de objets judicieusement
éclairés, la mise en scène m’a parue un peu tapageuse.
Le bâtiment principal avec sa galerie, ses parquets, ses
vitrines, a le charme du XIX°siècle, sans la poussière. Les animaux, de la
girafe aux acariens peuvent captiver tous les âges sans submerger les visiteurs
qui ont un jardin de ville à l’ancienne à la sortie pour prendre le soleil et
faire du vélo dans les allées. La présentation des oiseaux de nos régions avec
leurs chants est particulièrement réussie. Des pistes interactives sont
proposées en ne comptant pas seulement
sur les dispositifs tactiles trop fragiles.
Des photographies concernant la taxidermie d’aujourd’hui
sont instructives : il ne s’agit plus d’empailler.
Comme je n’ai pas répondu que « l’homme est une espèce de trop dans la nature »,
ni que « la seule
plante de mon jardin serait du blé pour le vendre au meilleur prix »,
je me suis retrouvé au bout du questionnaire ni deap écolo
ni mercato, homo philo :
« Vous percevez
la nature avec sensibilité mais sans naïveté ».
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