Hushpuppy, une petite fille, vit dans le bayou avec son père,
elle ne veut pas connaître le reste du
monde « sec et laid ».
Tant de critiques ont été séduit par la poésie de ce film
que je m’y suis rendu mais je n’ai pas adhéré à cette fable apocalyptique dont la
seule énergie est celle du désespoir.
La petite est contrainte à partager son repas avec les
chiens, sa survie serait-elle dans l’animalité ?
Elle a beau porter sur le monde un regard décalé, sa
situation est précaire.
Les catastrophes climatiques menacent la planète, elles se
déchainent en Louisiane, où se déroulent pourtant des vacances perpétuelles.
Les
enfants sont laissés à eux-mêmes par des adultes alcoolisés, quand le père,
auquel la petite est attachée, intervient, c’est sur le mode violent. Leur
liberté consiste à se laisser dériver sur de pauvres embarcations parmi de
photogéniques images de chaos.
Nous sommes plus près de la maltraitance que de
l’émancipation.
Oui les contes sont sombres et les parcours initiatiques ne
sont pas aisés par définition mais tant
de fange, de fatalisme mènent au renoncement. Il ne sera guère contrarié par
des froncements de sourcils tellement mignons.
S'il s'agit (enfin..) de renoncer aux lendemains qui chantent, je suis pour. J'ai envie de voir le film pour me faire ma propre idée...
RépondreSupprimerMerci pour la critique.