Bookzine de 190 pages avec des pleins et des déliés comme
disait la pub de France Inter, jadis, des entretiens poussés et des brèves. La
radio s’écrit et les photographies sont superbes : celles au dos de ce
numéro avec un pêcheur muni d’une grosse chignole qui part pour percer la glace
est symbolique sans ostentation de ceux qui s’acharnent à toujours chercher
sous les apparences, sous la pellicule de l’immédiat.
Je n’ai pas tout lu : même avec Woody Allen en
spermatozoïde pour illustrer les apprentis sorciers de l’espèce, je n’arrive
pas à me former une idée concernant les progrès de la génétique et les enjeux
quant à un « eugénisme démocratique » me dépassent.
Par contre Alain Finkielkrault m’est bien plus proche :
« Pendant deux décennies,
une grande bataille idéologique a opposé les « pédagogues » et les
« républicains ». J’ai participé à cette bataille. Elle est close
aujourd’hui, parce que le problème n’est plus de savoir comment enseigner, mais
comment tenir sa classe »
Et il y a des revirements encourageants, tel cet élu
républicain en Alaska qui se dresse contre l’ouverture d’une mine. Des aspects
nouveaux à découvrir chez Attila.
Mazarine Pingeot interrogeant Claude Chirac procure une
détente digne des publications habituelles dans les salles d’attente comme
l’article consacré aux œuvres censurées de Picasso ou des paroles de supporters
du PSG.
Mais il y a des invités qui valent la lecture : William
Christie le musicien, un architecte suisse original et tant d’autres rassemblés
autour du thème central de cette livraison de cet hiver 2012 : la cuisine.
Avec une série de brèves roboratives et d’interviews où l’on apprend que le
gingembre était présent dans la cuisine française depuis le moyen âge et que l’igname est arrivé dans la région
Centre en 1845.
Il est question aussi des dimanches, des femmes en Algérie avec
quelques morceaux choisis des chroniqueurs habituels de la station tels Jean
louis Ezine ou Philippe Meyer qui nous régalent de leurs finesses.
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