mercredi 30 janvier 2013

Misia au musée Bonnard du Cannet.



Un musée consacré au peintre qui passa par le Grand Lemps ( prononcer « leins » : c’est un indice qui montre que vous êtes dauphinois) vient de s’ouvrir au Cannet.
Nous voyons des carnets de l’impressionniste/nabis, de ses gravures, des statuettes, nous apprécions quelques  paysages mais j’ai été un peu en manque de scènes de salle de bains emblématiques du maître.
Si l’abondance qu’on peut attendre dans un musée consacré à un seul artiste comme les musées Cocteau ou Léger à proximité, n’est pas au rendez-vous, l’exposition temporaire consacrée à Misia dite « Reine de Paris » est une découverte intéressante.
Trois fois mariée, la pianiste posa pour Bonnard, inspira Valloton, Vuillard, et en fit damner quelques autres.
C’est la « Belle époque », celle de la « Revue blanche » (Mallarmé, Gide, Blum…)
Coco Chanel la surnomma "Madame Verdurinska" reprenant une partie de Godebska son nom de jeune fille, et celui de madame Verdurin dont le salon mondain décrit par Proust est célèbre. Celle-ci l’accompagna  dans ses derniers instants, et la jugea comme une femme de génie qui  ne fit pas que poser. Elle eut de l’influence dans le monde des arts et lettres.
Sur son yacht,  se croisèrent Debussy et Ravel, Stravinsky… Nous nous promenons dans cette période d’avant guerre dont l’inventivité nous étonne encore cent ans après.

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