La voix est agréable, les mélodies aussi.
De plus en plus, j’ai du mal à la première écoute, sauf pour
mon chouchou Souchon, alors j’ai réécouté le neuvième disque d’un auteur
longtemps présenté comme le favori de
Libé -Télérama, il avait donc tout pour me séduire.
Mais je n’arrive toujours pas à accrocher, je trouve ses
images démesurées :
« Des femmes
fendaient l'eau sous la chaleur étale
Et donnaient aux marées la saveur du métal,
En rangs serrés glissant comme des parapentes
Les tentations hélaient les bêtes chancelantes »
Et donnaient aux marées la saveur du métal,
En rangs serrés glissant comme des parapentes
Les tentations hélaient les bêtes chancelantes »
Pourtant je me suis soumis avec délices au lyrisme de Ferré,
même si je trouve que c’est peut être ce qui a vieilli le moins bien chez notre
père à tous, en chanson.
« Dans les rues
des civières passaient incessamment
Portant des illusions qui perdaient trop de sang
Des brancardiers filaient sous une pluie d'étoiles
Tombant pour soulager ou appuyer le mal... »
Portant des illusions qui perdaient trop de sang
Des brancardiers filaient sous une pluie d'étoiles
Tombant pour soulager ou appuyer le mal... »
Je préfère les écorchés Thiéfaine, Baschung ou l’ironique
Bénabar, au garçon sage dont les allégories sont tellement surchargées que je
n’arrive pas à les partager :
« Du jardin
j'entendais du verre se briser
Et des pleurs d'enfants que la vie instruisait.
Je me voyais partir, dévaler des vallées
Et fuir les cris de verre et les éclats d'enfant. »
Et des pleurs d'enfants que la vie instruisait.
Je me voyais partir, dévaler des vallées
Et fuir les cris de verre et les éclats d'enfant. »
Je retrouve comme un air d’exercice que je donnais à mes CM2
en introduction aux compléments de nom, à partir du Prévert d’ « Un vieillard
en or avec une montre en deuil, Une reine
de peine avec un homme
d'Angleterre »
Son « convoi » rappelle le roman « La route » de Cormac McCarthy, et il se trouve que je n’avais pas apprécié
non plus les excès charbonneux du livre à succès ; décidément :
« Ils avancent
lourdement dans le jour qui surgit
La route s'ouvre comme une plaie
Qui se referme sur leur passage
Qu'ils ouvrent comme une plaie »
La route s'ouvre comme une plaie
Qui se referme sur leur passage
Qu'ils ouvrent comme une plaie »
Je ne suis pas sûre de te comprendre ici, Guy, mais.. nous vivons une période révolutionnaire, et bien, tu sais, les révolutions ne permettent pas vraiment à l'art de s'épanouir, avec leur... emphase permanent, et leur lourdeur...
RépondreSupprimer