On n’en a pas fini des œuvres sur la vieillesse avec le
vieillissement de la population et spécialement des publics du théâtre. Alors
que Haneke dans « Amour » au cinéma a choisi l' huis clôt, l’enfermement,
la jeune auteure a privilégié au
théâtre, le rêve, le voyage permis par les trous de mémoire.
Une structure molle au centre de la scène permet, sous un
aspect de pierre, toutes les inventions, les dérobades de la réalité, d’autant
plus qu’un trampoline y est caché dedans qui favorise les rebonds, les
envolées.
Nous portons moins notre attention au texte qu’aux corps qui
grimpent élégamment aux murs, qui volent lentement, magnifiquement éclairés
quand ils se roulent, se confondent avec
les chairs encore belles de deux personnages âgés mis à nus.
Le passé n’est plus présent que par bribes, le puzzle
s’éparpille, la tendresse vient ajouter
de la poésie aux images où les artistes de cirque impriment leur rythme tantôt
ralenti, planant, tantôt enjoué, voire optimiste. Une chorale apporte la puissance de la
musique vivante sur le plateau surtout qu’il y a du Purcell, du Pergolèse, du
Schubert…
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