Les fracas du monde ne sont pas parvenus aux rencontres photographiques cette année, par contre l’amenuisement des moyens alloués à la culture se fait sentir. Bien des lieux qui restaient ouverts pendant deux mois ne sont plus accessibles aussi longtemps que les autres années. Christian Lacroix était le maître d’œuvre des rencontres cette année ; difficile de ne pas le savoir. L’habillage des murs en était revigoré mais en dehors de Pierre Gonnord aux portraits éclatants à la Murillo peu de personnalités emballantes. Avedon et ses squelettes avec belle femme : c’est bien. Les photothérapies de Bhadra qui fait exprimer les rêves de femmes traumatisées, émouvantes ; comme sont intéressantes des photos de femmes de détenus ou celles d’appartements communautaires à Saint Petersbourg. Mais la beauté des lieux d’exposition nous reste plus en mémoire que bien des œuvres exposées. Oui, il y avait des séries de wagons, des dompteurs de hyènes, des univers anglais avec une rivière dans le salon, des portraits de courtisanes du second empire avec les cahiers de police les concernant, plus poétiques que les fichiers de Dati et Hortefeux. Des photos récupérées dans la rue, troublantes dans leur dispositif immense. Mais déception, même si c’est toujours revigorant une bonne douche de belles images.
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