Ce mois durera deux mois puisque les expositions fermeront fin janvier.
Mariscal le graphiste
de la mascotte des jeux de Barcelone est présenté au musée Géo Charles dont les œuvres permanentes consacrées au sport paraissent du coup un peu fades.
Les traits libres du Catalan, la variété de ses supports,
son univers très « Alegria de
vivir », mettent des couleurs à l’hiver.
Les passerelles de la salle de spectacle accueillent des productions
d’étudiants d’école d’art sur le thème de l’Amérique latine où bien que mis à
distance certains stéréotypes ne sont pas toujours dépassés. Les productions par
leur variété confirment le plaisir attendu, quand les affiches tapent à l’œil
et à l’esprit.
Aux moulins de
Villancourt, se retrouve l’énergie de l’Amérique latine avec aussi des
graphistes européens. Des photographies d’enseignes artisanales aux quatre
coins du monde nous réjouissent.
Au musée de la Viscose,
une salle était consacrée à des détournements d’affiches. L’association« Vie
et partage » et le collectif « Un euro ne fait pas le
printemps » inversent les codes et gardent les mêmes formes : l’affiche
« Trois couleurs, un drapeau, un empire » avec les profils d’un
asiatique d’un noir et d’un arabe devient sous trois visages contemporains
« On est chez nous ». Quand
j’ai vu seule la version détournée dans Libé j’étais un peu gêné par la formule
qui se trouve sous forme jouée dans les travées des stades genre «Mais ils sont où ? mais ils sont
où ?… les Marseillais » plutôt que dans les maturations lentes
d’une triade républicaine qui n’oublierait pas la fraternité. Le schématisme de l’original on ne peut plus
colonialiste pollue à mes yeux la parodie qui est une réalité indiscutable mais peut paraître
inutilement agressive dans un domaine où l’humour est à manier avec des pincettes.