L’acteur Jean Quartier Châtelain restitue pendant 1h50, mille vers de Pessoa.
Planté sur un ponton métallique, il nous embarque pour un voyage au-delà des mers, vers nous-même. Le dépouillement de la scène, la simplicité des mots, la puissance du comédien qui passe du plus ténu des murmures au cri, permettent de mettre en lumière les contradictions de l’être humain, sa complexité. Douceur de l’enfance, cruauté et compassion; je ne savais de Pessoa que ses multiples identités et j’ai eu le plaisir d’entrevoir pourquoi ce poète était considérable. Lui qui traine « la douceur des mœurs » sur le dos « comme un ballot de dentelles », en appelle à la piraterie, à l’inévitable bouteille de rhum quand les rêves de voyage débordent, quand la poésie ne s’attarde pas aux bastingages en bois et va faire des étincelles avec la modernité.
« Mes songes ôtent un peu leurs mains de mes yeux.
Au fond de moi il n’y a qu’un vide, un désert, une mer nocturne ».
Nul besoin d’armer une goélette pour aller vers la lucidité, des mots triés par un poète peuvent suffire.
dimanche 9 mai 2010
samedi 8 mai 2010
Théâtre des rêves
Casse sociale, désastre écologique, écroulement financier : l’ordinaire des informations.
Auxquels se sont ajoutées à mes yeux, la désertion culturelle et la démission pédagogique lors d’un reportage sur un voyage en Angleterre d’un groupe de collégiens. C’était après la séquence, excellente au demeurant, sur France 2, « Mon œil », le samedi à 13h 15.
En introduction les professeurs protestent, comme on leur a suggéré, contre l’image de distraction qui est accolée aux sorties scolaires, mais ils vont s’appliquer à confirmer ce lieu commun et au-delà ! Je n’ai pu regarder jusqu’au bout ce naufrage des adultes qui non seulement refusent d’enseigner mais sont complices du mépris portés aux adolescents filmés entre « A nous les petits anglais ! » et concours de pets. Une jeune regrette que sa famille d’accueil ne parle pas français ! Un professeur s’initie à la console alors que d’autres dansent dans le car sur une chorégraphie transmise par les élèves. Dire que d’autres profs demandent aux jeunes qui leur sont confiés de mettre leurs ceintures de sécurité ; des ringards sûrement, comme tous ceux qui sont si loin de l’âge de leurs élèves ! Cette fraîcheur des débutants s’évente vite sous l’abandon démagogique.
Je fréquente volontiers tous les « Garden of dreams », les « parcs des princes » et autres « théâtres des rêves » et je serai volontiers allé au stade de Manchester avec des élèves, mais quand Old Trafford devient le but ultime du séjour, mes bras de manchot m’en tombent, surtout quand le commentateur aquige : « ce n’est plus le temps où l’on emmenait les élèves dans des chapelles poussiéreuses… » Un élève se signe, comme il l’a vu dans le seul lieu où se vénère encore un dieu. Si certains entrent sur la pelouse avec le pied gauche, je crois que de mon côté, que je vais rentrer dans les ordres.
L’OM enfin champion, la joie des supporters m’émeut.
Ce parcours est victorieux car l’équipe a gagné même quand elle n’était pas bonne et les défaillances de ses adversaires bordelais et lyonnais ont été spectaculaires et subites. Sarko du Paris Neuilly connaît en ce moment des coups de mou, l’Olympique de Martine sera-t-il en tête en fin de saison en 2012 ?
« You'll never walk alone » ça c’est le chant de Liverpool.
Lundi , 10 mai, l’association G.E.ST.E. ( Gauche Ensemble Saint Egrève) se réunit salle polyvalente de Fiancey à 20h 30.
Auxquels se sont ajoutées à mes yeux, la désertion culturelle et la démission pédagogique lors d’un reportage sur un voyage en Angleterre d’un groupe de collégiens. C’était après la séquence, excellente au demeurant, sur France 2, « Mon œil », le samedi à 13h 15.
En introduction les professeurs protestent, comme on leur a suggéré, contre l’image de distraction qui est accolée aux sorties scolaires, mais ils vont s’appliquer à confirmer ce lieu commun et au-delà ! Je n’ai pu regarder jusqu’au bout ce naufrage des adultes qui non seulement refusent d’enseigner mais sont complices du mépris portés aux adolescents filmés entre « A nous les petits anglais ! » et concours de pets. Une jeune regrette que sa famille d’accueil ne parle pas français ! Un professeur s’initie à la console alors que d’autres dansent dans le car sur une chorégraphie transmise par les élèves. Dire que d’autres profs demandent aux jeunes qui leur sont confiés de mettre leurs ceintures de sécurité ; des ringards sûrement, comme tous ceux qui sont si loin de l’âge de leurs élèves ! Cette fraîcheur des débutants s’évente vite sous l’abandon démagogique.
Je fréquente volontiers tous les « Garden of dreams », les « parcs des princes » et autres « théâtres des rêves » et je serai volontiers allé au stade de Manchester avec des élèves, mais quand Old Trafford devient le but ultime du séjour, mes bras de manchot m’en tombent, surtout quand le commentateur aquige : « ce n’est plus le temps où l’on emmenait les élèves dans des chapelles poussiéreuses… » Un élève se signe, comme il l’a vu dans le seul lieu où se vénère encore un dieu. Si certains entrent sur la pelouse avec le pied gauche, je crois que de mon côté, que je vais rentrer dans les ordres.
L’OM enfin champion, la joie des supporters m’émeut.
Ce parcours est victorieux car l’équipe a gagné même quand elle n’était pas bonne et les défaillances de ses adversaires bordelais et lyonnais ont été spectaculaires et subites. Sarko du Paris Neuilly connaît en ce moment des coups de mou, l’Olympique de Martine sera-t-il en tête en fin de saison en 2012 ?
« You'll never walk alone » ça c’est le chant de Liverpool.
Lundi , 10 mai, l’association G.E.ST.E. ( Gauche Ensemble Saint Egrève) se réunit salle polyvalente de Fiancey à 20h 30.
vendredi 7 mai 2010
Dégagements
Lire Régis Debray, c’est soulever le couvercle du quotidien et se nourrir de mots grandioses et vivants, d’une musique qui rattache à l’histoire, du temps où elle fréquentait des routes escarpées. En cette dernière livraison qui regroupe quelques chroniques de sa revue Médium, c’est le vieux sautillant qui séduit et fait oublier les reproches qui lui sont adressés de « ronchon ». Avec un vieux comme lui, c’est du Viagra intellectuel. Et quand il rappelle l’Indochine, Suez, l’Algérie, le Viet Nam au moment où les belles consciences adhèrent à l’occupation de l’Afghanistan, il emporte l’adhésion. Les leçons du passé ne sont pas retenues, et même si se plaindre du présent est une occupation qui dure depuis 3000 ans, la modernité voit une recrudescence d’archaïsmes. Il rend léger les grands mots et rend sérieux, le léger. Sans que ce soit une posture, il est bien souvent à contre courant quand il dit avoir apprécié la cérémonie d’ouverture des J.O de Pékin, et s’il dit lui que l’engagement est surtout une façon de se tenir chaud, on le croit. Lorsqu’il trouve la formule : « le découronnement de l’avenir », je la note dans un coin pour la retenir. Je voulais disposer ici quelques uns de ces bonheurs d’écriture mais le mieux c’est de se procurer les 280 pages en papier ou alors juste une petite phrase : « Le frisson d’imminence n’est plus la grève générale insurrectionnelle, mais la montée des eaux de la mer ». Je m’autorise cet exercice d’admiration sans retenue, qu’il exerce lui avec finesse aussi bien pour Gracq que pour Loach, pas vraiment pour Michaël Jackson ni pour Levis Strauss pour lequel il remet les pendules à l’heure. « Il faut être hypocrite avec les morts. Cela leur fait du bien, et à nous, du même coup, qui respirons encore mieux en admirant qu’en vérifiant »
jeudi 6 mai 2010
Duchamp.
Si Duchamp a consacré une partie de sa vie au jeu d’échecs est-ce, comme le dit le conférencier Christian Loubet, parce que cette phase venait après l’échec du jeu ? Malgré quelques œuvres majeures, ce sont surtout les questions de l’auteur de « La mariée mise à nu par ses célibataires, même » qui vont interpeler la société sur la place de l’art et sa nature. Le scandale initial de « la fontaine » est bien estompé, et les provocations qui rendent le spectateur acteur de la consommation artistique, ne choquent plus grand monde.
Le scandale serait-il que de nos jours il n’y a plus de scandale ? Le sacré a déserté les cimaises, les objets eux sont venus au centre de nos vénérations de supermarché. Jeff Koons, ancien trader et Warhol ont accéléré le passage de l’art au marché. Et Duchamp en mourant en 68 avec comme épitaphe : « D’ailleurs, c'est toujours les autres qui meurent», avait autorisé la mise au grand jour de son œuvre ultime « Étant donnés : 1) La chute d’eau, 2) le gaz d’éclairage ». Le sujet reprend la main, après un grand silence occupé par des successeurs bavards, entre ironie et retour des images, et ce n’est pas du « Tout prêt ».
Le scandale serait-il que de nos jours il n’y a plus de scandale ? Le sacré a déserté les cimaises, les objets eux sont venus au centre de nos vénérations de supermarché. Jeff Koons, ancien trader et Warhol ont accéléré le passage de l’art au marché. Et Duchamp en mourant en 68 avec comme épitaphe : « D’ailleurs, c'est toujours les autres qui meurent», avait autorisé la mise au grand jour de son œuvre ultime « Étant donnés : 1) La chute d’eau, 2) le gaz d’éclairage ». Le sujet reprend la main, après un grand silence occupé par des successeurs bavards, entre ironie et retour des images, et ce n’est pas du « Tout prêt ».
mercredi 5 mai 2010
J 31. La rivière magique.
Les dieux sont avec nous, le ciel moins bleu et moins lumineux qu’hier, est tout à fait clément.
Aujourd’hui, nous roulons un peu plus longtemps, une trentaine de kilomètres au Nord Est de la ville où sont hébergés tous les touristes pour connaître Kbal Spean la rivière aux mille lingams. Cette rivière sacrée coule à Siem Reap, c’était donc une eau bénite. Le Petit Fûté n’encourage pas le déplacement, en mentionnant la détérioration et le vandalisme récents, mais nous faisons confiance à Sothy notre guide.
Dès la sortie de l’auto nous sommes sollicités par des petites filles qui zozotent de façon charmante, avec un ton dramatique: « achète pour moi, moi pas gagner, un dollar, c’est joli, c’est pas cher …»
Nous entamons la marche d’approche sur la première colline que nous rencontrons au Cambodge. Le chemin sablonneux est veiné par les innombrables racines apparentes des arbres monumentaux, des arbustes mêlés aux lianes torsadées. Là aussi, les racines des arbres au tronc large et solide retiennent les rochers et la terre. Rien que la balade dans la jungle mérite le voyage. L’enchevêtrement des troncs est inextricable, sur un arbre se développe un autre arbre, et la voute feuillue cache le ciel. Nous croisons des colonnes de fourmis et des vols de petits papillons fragiles. Nous sommes pratiquement seuls à jouer les explorateurs. Portant le sentier n’est pas vraiment sauvage : des escaliers de bois permettent de surmonter les passages les plus délicats, des refuges abrités attendent les promeneurs fatigués ou surpris par la pluie. Et au détour d’un arbre, un employé balaie le sentier pour en ôter les feuilles mortes et glissantes. Les 1700 m sont régulièrement décomptés sur des panneaux au fur et à mesure que l’on avance.
Nous percevons le bruit d’une cascade. Quelques touristes y pataugent et passent derrière le rideau d’eau pour la photo.
Nous prenons un escalier sans suivre l’exemple de nos semblables trempés. Et c’est alors que nous découvrons ce qui fait la curiosité du lieu : dans la roche sont sculptés, une grenouille, des petits bouddhas, un crocodile, un Vishnou allongé dans l’eau. Plus loin une armée de lingams affleure dans l’eau, dominée par un lingam géant érodé comme les autres. D’autres sculptures parent les rochers. C’est unique.
Nous ne pouvons remonter la rivière, pour mesurer toute l’ampleur de ce décor qui continue sur 4 à 5 h de marche. Un simple panneau « no acces » interdit l’accès d’un sentier encore semé de mines. Un coup de tonnerre nous pousse à prendre le chemin du retour, moins mystérieux qu’à l’aller à cause de l’arrivée d’autres visiteurs. Nous évitons un serpent, repéré par un jeune garçon blond et sa famille.
Nous mangeons tôt sur place et négocions avec les petites vendeuses de tout à l’heure.
Nous commençons l’après midi par la découverte de Banteay Srey : la citadelle des femmes. Les hommes auraient été écartés de ce temple par des travaux lointains. Elle se distingue par la couleur rose du grès et la très grande finesse de ses bas-reliefs. On y accède par une allée de colonnes magiques. Le taureau cassé qui attire notre attention atteste du culte shivaïte du temple. Si c’était Vishnou, on aurait un Garuda représenté. Dans ce temple l’accès au sanctuaire est protégé par une corde et on ne peut qu’en faire le tour. Des copies de singes, de Garuda veillent à la place des lions habituels. C’est ici qu’André Malraux séduit par la finesse des sculptures préleva un fronton et un linteau, ce qui lui valut quelques démêlés avec la justice dont il se tira grâce à Clara. Nous apprécions ce petit bijou que nous pouvons contempler et photographier tout à notre aise.Nous nous déplaçons ensuite vers Banteay Samré le temple des peuplades. La légende raconte comment un jardinier régala le roi avec ses succulents concombres doux. Le roi le félicita et lui donna une lance pour garder son potager. Le roi pris d’une fringale et voulant s’assurer de la vigilance du jardinier, pénétra dans le jardin ; il fut transpercé par la lance et le jardinier succéda au roi.
Nous nous abritons de la pluie sous une porte. Le Petit futé apprécie ce bel ensemble, en particulier pour les croupes des lions les plus « sexy » du complexe d’Angkor.
Le dernier temple pour aujourd’hui s’appelle le Pre Rup - retourner le corps. Il recevait, dans une sorte de sarcophage, l’urne funéraire du roi. Quarante ans plus tard, dans une « bassine » sacrée, on lavait les cendres avec de l’eau de coco sacrée que buvait le reste de la lignée. Nous escaladons les marches plutôt raides pour dominer l’environnement. Comme souvent dans ces temples montagnes, un sanctuaire termine la plus haute tour, celui-ci possède deux bas de statues debout rouge et le toit pyramidal est en parfait état.
Au retour, Sothy nous propose la visite d’une pagode avec son cimetière de stupas, sa bonzerie que nous ne visitons pas. De la musique sort d’un bâtiment qu’on écoute un moment avant de rentrer à l’hôtel juste à temps avant le déchaînement des éléments. Bel orage, tonnerre et trombes d’eau. Moment de repos. Je découvre un journal hebdomadaire en français Cambodgia, très intéressant, Dany se détend avec des mots croisés, et Michèle met son journal à jour. C’est celui-ci qui a servi à alimenter ce blog chaque mercredi. Un vol de chauve-souris en bataillon nous accompagne dans notre court déplacement vers le restau de ce soir.
Aujourd’hui, nous roulons un peu plus longtemps, une trentaine de kilomètres au Nord Est de la ville où sont hébergés tous les touristes pour connaître Kbal Spean la rivière aux mille lingams. Cette rivière sacrée coule à Siem Reap, c’était donc une eau bénite. Le Petit Fûté n’encourage pas le déplacement, en mentionnant la détérioration et le vandalisme récents, mais nous faisons confiance à Sothy notre guide.
Dès la sortie de l’auto nous sommes sollicités par des petites filles qui zozotent de façon charmante, avec un ton dramatique: « achète pour moi, moi pas gagner, un dollar, c’est joli, c’est pas cher …»
Nous entamons la marche d’approche sur la première colline que nous rencontrons au Cambodge. Le chemin sablonneux est veiné par les innombrables racines apparentes des arbres monumentaux, des arbustes mêlés aux lianes torsadées. Là aussi, les racines des arbres au tronc large et solide retiennent les rochers et la terre. Rien que la balade dans la jungle mérite le voyage. L’enchevêtrement des troncs est inextricable, sur un arbre se développe un autre arbre, et la voute feuillue cache le ciel. Nous croisons des colonnes de fourmis et des vols de petits papillons fragiles. Nous sommes pratiquement seuls à jouer les explorateurs. Portant le sentier n’est pas vraiment sauvage : des escaliers de bois permettent de surmonter les passages les plus délicats, des refuges abrités attendent les promeneurs fatigués ou surpris par la pluie. Et au détour d’un arbre, un employé balaie le sentier pour en ôter les feuilles mortes et glissantes. Les 1700 m sont régulièrement décomptés sur des panneaux au fur et à mesure que l’on avance.
Nous percevons le bruit d’une cascade. Quelques touristes y pataugent et passent derrière le rideau d’eau pour la photo.
Nous prenons un escalier sans suivre l’exemple de nos semblables trempés. Et c’est alors que nous découvrons ce qui fait la curiosité du lieu : dans la roche sont sculptés, une grenouille, des petits bouddhas, un crocodile, un Vishnou allongé dans l’eau. Plus loin une armée de lingams affleure dans l’eau, dominée par un lingam géant érodé comme les autres. D’autres sculptures parent les rochers. C’est unique.
Nous ne pouvons remonter la rivière, pour mesurer toute l’ampleur de ce décor qui continue sur 4 à 5 h de marche. Un simple panneau « no acces » interdit l’accès d’un sentier encore semé de mines. Un coup de tonnerre nous pousse à prendre le chemin du retour, moins mystérieux qu’à l’aller à cause de l’arrivée d’autres visiteurs. Nous évitons un serpent, repéré par un jeune garçon blond et sa famille.
Nous mangeons tôt sur place et négocions avec les petites vendeuses de tout à l’heure.
Nous commençons l’après midi par la découverte de Banteay Srey : la citadelle des femmes. Les hommes auraient été écartés de ce temple par des travaux lointains. Elle se distingue par la couleur rose du grès et la très grande finesse de ses bas-reliefs. On y accède par une allée de colonnes magiques. Le taureau cassé qui attire notre attention atteste du culte shivaïte du temple. Si c’était Vishnou, on aurait un Garuda représenté. Dans ce temple l’accès au sanctuaire est protégé par une corde et on ne peut qu’en faire le tour. Des copies de singes, de Garuda veillent à la place des lions habituels. C’est ici qu’André Malraux séduit par la finesse des sculptures préleva un fronton et un linteau, ce qui lui valut quelques démêlés avec la justice dont il se tira grâce à Clara. Nous apprécions ce petit bijou que nous pouvons contempler et photographier tout à notre aise.Nous nous déplaçons ensuite vers Banteay Samré le temple des peuplades. La légende raconte comment un jardinier régala le roi avec ses succulents concombres doux. Le roi le félicita et lui donna une lance pour garder son potager. Le roi pris d’une fringale et voulant s’assurer de la vigilance du jardinier, pénétra dans le jardin ; il fut transpercé par la lance et le jardinier succéda au roi.
Nous nous abritons de la pluie sous une porte. Le Petit futé apprécie ce bel ensemble, en particulier pour les croupes des lions les plus « sexy » du complexe d’Angkor.
Le dernier temple pour aujourd’hui s’appelle le Pre Rup - retourner le corps. Il recevait, dans une sorte de sarcophage, l’urne funéraire du roi. Quarante ans plus tard, dans une « bassine » sacrée, on lavait les cendres avec de l’eau de coco sacrée que buvait le reste de la lignée. Nous escaladons les marches plutôt raides pour dominer l’environnement. Comme souvent dans ces temples montagnes, un sanctuaire termine la plus haute tour, celui-ci possède deux bas de statues debout rouge et le toit pyramidal est en parfait état.
Au retour, Sothy nous propose la visite d’une pagode avec son cimetière de stupas, sa bonzerie que nous ne visitons pas. De la musique sort d’un bâtiment qu’on écoute un moment avant de rentrer à l’hôtel juste à temps avant le déchaînement des éléments. Bel orage, tonnerre et trombes d’eau. Moment de repos. Je découvre un journal hebdomadaire en français Cambodgia, très intéressant, Dany se détend avec des mots croisés, et Michèle met son journal à jour. C’est celui-ci qui a servi à alimenter ce blog chaque mercredi. Un vol de chauve-souris en bataillon nous accompagne dans notre court déplacement vers le restau de ce soir.
mardi 4 mai 2010
Endurance
L’épopée en BD de Shackleton sur 135 pages en Antarctique, bien avant que Rocard en revienne congelé.
C’était pendant la guerre de 14, l’exploit de cette équipe passera inaperçu. L’anglais avait participé à la malheureuse expédition de Scott doublé par Amundsen pour être le premier au pôle sud. Il avait une revanche à prendre. « Pourquoi imagine-t-on l’enfer comme un endroit incandescent ? » interroge un des « conquérants de l’inutile ». L’expédition comptait un photographe; là le dessinateur avec ses couleurs bleu gris nous rend bien l’extrème dureté de cette aventure glaciale.
C’était pendant la guerre de 14, l’exploit de cette équipe passera inaperçu. L’anglais avait participé à la malheureuse expédition de Scott doublé par Amundsen pour être le premier au pôle sud. Il avait une revanche à prendre. « Pourquoi imagine-t-on l’enfer comme un endroit incandescent ? » interroge un des « conquérants de l’inutile ». L’expédition comptait un photographe; là le dessinateur avec ses couleurs bleu gris nous rend bien l’extrème dureté de cette aventure glaciale.
lundi 3 mai 2010
Soul kitchen
Salé sucré : image facile pour une comédie agréable, cool en ses lofts mais anodine. La musique pulse pour voir la vie d’aujourd’hui avec un bon goût des sixties sans se soucier du lendemain.
Une fois encore un film autour d’une cuisine où le réalisateur Akin force un peu sur les épices pour masquer une certaine désinvolture appliquée made in Germania sans laisser de saveur durable. Le héros a fini d’être ado, il faut qu’il se méfie de son dos.
Une fois encore un film autour d’une cuisine où le réalisateur Akin force un peu sur les épices pour masquer une certaine désinvolture appliquée made in Germania sans laisser de saveur durable. Le héros a fini d’être ado, il faut qu’il se méfie de son dos.
Inscription à :
Articles (Atom)