Si mon écrivain préféré a choisi un tel titre c’est que le
sacré connaît un coup de vieux, il remet « l’ouvrage sur le métier ».
Ne pas confondre sacré et divin : les foules en tongs
dans les cathédrales sont moins recueillies que dans un tribunal bien que les
escaliers qui mettaient à distance les palais de justice de jadis tendent à
disparaître.
« Deux choses
menacent les groupes humains : le sacré et le profane.
Si le sacré est partout, ils s’ankylosent. S’il
n’est nulle part, ils se décomposent. »
Je n’ai ni la culture suffisante, ni l’impudence nécessaire
pour prétendre apporter une critique distanciée à cet ouvrage qui nous fait voyager dans le
temps et l’espace et se conclut sur le sacre du printemps.
« …. notre modernité
hypertechnique redonne à cet immémorial une nouvelle jeunesse – quitte à faire
glisser de l’histoire à la nature. »
« Terre matrie ».
Par ailleurs mon plaisir de goûter son ironie, ses
hésitations, ses nuances, mais aussi ses coups de trompette me rend tellement admiratif :
c’est que le vieux fait partie de mes icones sacrées.
On ne dit plus Panthéon personnel, car le bâtiment au bout
de la rue Soufflot n’est pas loin d’être désaffecté lui aussi. Disons : parmi
« mes favoris » en contrée ordinatrice ; en image à poser sur
une étagère, le prisonnier de Camiri irait bien, lui qui nous propose Corto
Maltese, Julien Gracq, De Gaulle, Joan
Baez… parmi « mes illustres mon ego reconnaissant ».
Le plaisir de lecture de ces 200 pages est augmenté par une
iconographie présentée d’une façon efficace, sans tapage qui complique encore
plus le classement dans une bibliothèque de ce sacré bouquin:
littérature, essai, ou art ?