Elle se représente
caricaturalement maigrotte dans des paysages qu’elle peint avec
délicatesse. Cette façon contrastée convient à des touches d’humour quand elle
se trempe dans un bain très chaud et à la poésie quand elle ouvre son carnet où
elle a mis quelques fleurs.
Cela permet aussi d’aborder le surnaturel avec la présence
d’un tanuki, mythique raton laveur fantaisiste tel un guide vers la culture nippone.
Un auteur de haïku parfois revêche en résidence d’artistes avec la française s’avère être un bon passeur.
« La poésie à
laquelle j'aspire n'est pas celle qui exhorte les passions terrestres. Plutôt
celle qui m'affranchit des préoccupations triviales et me donne l'illusion de
quitter, ne serait-ce qu'un instant, ce monde de poussière. »
Les caractéristiques japonaises sont évoquées sans nous
ensevelir sous l’exotisme
« Natsukashii",
nostalgie en japonais, désigne les beaux souvenirs qu'il fait bon évoquer.
C'est un sentiment heureux. »« Chez nous, on
préfère le bois au ciment. On préfère le temporaire qui, en se renouvelant,
tend vers l’éternel. »
Les enjeux liés à la place de l’homme dans la nature sont
universels.
Cette centaine de pages m’a rappelé un livre tout aussi
délicat.
Intéressant. Je note. Mais dans le style éternel, je préfère la pierre au béton... si on doit tendre vers l'éternel.
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