Les crayons de couleur utilisés dans cette BD permettent
d’atténuer la violence des mots et des situations à l’âge du collège.
Les tonalités douces de l’enfance contrastent avec des
relations en milieu sauvage où les serments entaillent les peaux où l’écriture ne
peut rien contre le harcèlement, la bêtise des groupes.
Un des garçons qui tracassent les filles, lit aux autres les
écrits intimes de l’une d’elles :
« Charlie était de plus en plus déterminée
depuis que son père, l’horrible Morgath l’avait abandonnée.
Astrid ne savait
plus si Charlie voulait le retrouver pour le tuer ou bien le revoir une
dernière fois. »
L'auteur met en images un récit âpre autour des crises adolescentes à haute
intensité pour deux jeunes filles de familles très différentes, aux caractères
singuliers, Astrid et Charlie, une brune et l’autre blonde, réunies par une
fascination pour le vide s’ouvrant au bord d’une falaise, symbole aussi de la
profondeur vertigineuse des incompréhensions adultes.
Version océane de la série culte « Adolescence » :
Bon, je passerai. Pour ma part, j'ai survécu à des persécutions de mes pairs pendant l'adolescence en partie grâce à l'écriture... et l'intérêt que me portaient des adultes, et quelques rares personnes de mon âge. Je ne regrette rien maintenant. Les persécutions ont fait de moi qui je suis...
RépondreSupprimerEst-ce que c'est dans "L'Iliade" dernièrement, ou dans un livre de Druon sur Alexandre que j'ai lu qu'on ne tue pas un père, sauf... si on est farouchement poussé à sa propre autodestruction. C'est une déclaration un peu abrupte, mais dictée par... la sagesse populaire ? au delà du populaire ?
Et pour la fascination du vide, je n'en ai pas d'explication. Y a-t-il une bonne explication à cela ? le désir de.. voler ? d'échapper à un corps limité, pesant, d'homme ou de femme ? Tous les fantasmes sont bons, non ?